Pour une sortie de crise définitive dans laquelle la santé publique est tenue en otage, les praticiens spécialistes exigent de la tutelle d'inviter les généralistes à une réunion de conciliation, le plus tôt possible. «La crise est profonde et globale. Elle touche la santé publique ; elle touche les spécialistes et les généralistes. Elle ne peut être réglée que si les deux syndicats sont reçus par la tutelle», a indiqué de prime à bord le Dr Youcefi, président du syndicat national des praticiens spécialiste de la santé publique (SNPSSP), lors d'un point de presse hebdomadaire tenu hier en son siège à Alger. Le syndicaliste, après avoir annoncé la rencontre qui l'a réuni jeudi dernier avec la tutelle, en réunion de conciliation en présence de l'inspection générale du travail et de la Fonction publique, a fait savoir qu'une «sortie de crise ne se fera qu'avec l'invitation du syndicat national des praticiens de la santé publique». Pourquoi le département de Barkat n'a-t-il pas convié le SNPSP, initiateur de cette action de protestation depuis trois mois ? Aucun commentaire de la part des deux syndicats. Le président du SNPSSP a rapporté les négociations qui se sont déroulés au cours de la réunion où il a été question, dira-il, du dossier du régime indemnitaire. «Nous nous sommes réunis jeudi dernier avec le SG du ministère de la Santé en présence des représentants de la Fonction publique et de l'Inspection du travail. Nous sommes contents d'avoir entamé le dialogue mais nous leur avons clairement dit que la grève ne prendra fin que si des solutions sont apportés aux deux syndicats», a souligné le Dr Youcefi. «Nous avons demandé au ministère l'organisation d'une autre réunion de conciliation avec le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), et je tiens à dire que cette réunion n'est que le début du dialogue», a tenu encore à précisé le président du SNPSSP. De son côté, le président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Dr Lyes Merabet, a estimé que le rassemblement tenu mercredi dernier à Alger était une «très grande réussite», rappelant la tenue d'autres sit-in à Annaba, Constantine, Oran et Ouargla. «Nous sommes sur le bon chemin, lequel va nous amener à arracher tôt ou tard nos droits», a-t-il relevé. Il a par ailleurs évoqué les deux invitations adressées par la tutelle aux deux syndicats pour la participation à l'installation, cette semaine, des commissions de régime indemnitaire respectives. «Les deux syndicats ne participeront pas à ces réunions parce que nous estimons que le régime indemnitaire ne doit être discuté que dans le cadre du dialogue», a précisé le Dr Merabet. Par ailleurs, les praticiens de la santé publique ont décidé de maintenir leur mouvement de grève malgré la réunion de conciliation ayant regroupé, jeudi dernier, le secrétaire général du ministère de la Santé et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), ont fait savoir les représentant de l'intersyndicale. Et d'annoncer qu'un rassemblement «pacifique» se tiendra mercredi prochain devant le siège de la présidence de la République. N. B.