Chanteur guitariste mais avant tout poète, Lounis Ait Menguellet fait partie de ces artistes aux multiples talents. Chanteur non militant, il se considère comme un simple défenseur de la culture amazighe. Nous saluons vos œuvres en faveur de la réalisation d'espace culturel dans votre région. Pouvez-vous nous en dresser un bilan ? Je ne peux pas parler de bilan mais par contre il existe une association « L'association M'barek Aït Menguellet» qui active depuis plusieurs années. Elle a été créée en 1990. Cette structure a énormément œuvré pour l'enseignement et la mise en valeur de la richesse de notre patrimoine culturel immatériel. Il y a 2 ans de cela vous avez chanté à la Coupole du 5 juillet accompagné de l'orchestre symphonique en présence de Cherif Kheddam. Comment avez-vous trouvé cette expérience et comptez-vous la renouveler ? J'ai effectivement chanté il y a deux ans de cela à la coupole du 5 juillet mais ce n'était pas mon gala. J'ai plutôt été invité à interpréter une chanson de Cherif Kheddam. C'était une expérience intéressante. Vous avez écrit des chansons sentimentales, des chansons pleines de sagesse. Comment sélectionnez-vous parmi les 200 titres les chansons que vous interprétez dans vos récitals ? A chaque spectacle, l'artiste est limité par le temps. Il est donc nécessaire pour moi d'établir un programme, d'une durée de deux heures où je sélectionne par ordre logique les chansons. C'est-à-dire je programme les anciens tubes en première partie du récital et les nouveaux morceaux en deuxième partie. Le public vous aime, le public vous adore. Pourquoi donnez-vous un seul spectacle pour ce mois de février alors que si vous en donneriez dix, ça sera toujours à guichets fermés ? Cela ne dépend pas de moi, cela incombe aux organisateurs et aux institutions culturelles de tracer un programme artistique. Pour ma part, à chaque fois qu'on me sollicite, je réponds présent. Notamment avec l'ONCI… Pas spécialement. Je suis un artiste qui travaille avec tout le monde mais il faut dire que l'ONCI est un établissement culturel sérieux et performant. Il ne faut pas aussi omettre un détail, l'ONCI dispose du meilleur matériel de sonorisation sur la place d'Alger. Nous avons appris que vous comptez revenir sur la scène artistique après une longue absence ? Au fait, il n'y a jamais eu de coupure. Aujourd'hui, je compte entamer la phase d'enregistrement de mon nouvel album qui paraitra en été. J'ai déjà composé quatre chansons dans les mêmes sonorités musicales que mes précédents produits. Dans cet opus, les textes sont empreint de philosophie et gravitent autour des faits sociaux. Des querelles, de l'épicurisme. Le public vous a acclamé et ovationné avec un enthousiasme euphorique. Quelles sont vos impressions ? Une belle rencontre, des moments de grâce, de bonheur et de partage intense. En somme, un très beau public que je qualifie d'inégalable.