La transition d'un week-end à un autre semblait difficile à accomplir après plus de trente ans d'application. Hier, samedi, deuxième jour du nouveau repos hebdomadaire a été vécu comme une journée de début de semaine. Tous les commerces ont été ouverts, la circulation des personnes et des automobilistes dans la capitale n'indiquait point un jour de relâche. Samedi est toujours vécu comme le début de la semaine, a fortiori pour beaucoup d'entreprises privées qui ne se sont pas préparées pour adopter le nouveau repos. Aussi, elles ont actionné leurs machines de production, car pour elles il n'est pas question que les machines s'arrêtent pendant trois jours de suite. Dans les villes, cafés, restaurants et magasins n'ont pas baissé rideau comme ils le faisaient le vendredi. Il faudra donc attendre cette fin de semaine pour que tout le monde s'aligne sur le nouveau week-end qui, selon les spécialistes en anthropologie des religions, est « d'un point de vue historique, le plus conforme à la semaine astrale originelle». Il faut dire aussi que le changement du repos de la semaine, qui s'adapte sous un schéma semi-universel, a été bien accueilli notamment par le secteur économique. Pour la majorité des citoyens, le nouveau repos hebdomadaire est un signe de la relance de l'économie nationale et son adaptation à l'échelle mondiale. « Je salue ce changement, surtout que la journée du vendredi a été maintenue comme repos car, pour moi, il est inconcevable de rater la prière du vendredi », fait remarqué un gérant d'un café qui accueille des clients dans une journée où les citoyens ont du mal à vivre la transition du week-end pas comme les autres.