Le groupe «Les folies berbères» a repris en 2003 ce spectacle qui a été initialement créé en 1990. Vous l'avez en outre relooké. Parlez -nous de cette démarche ? Hicham, Yacine et moi, nous nous sommes rencontrés à Paris. Nous avons pensé à ce moment-là à mettre en œuvre une production théâtrale intéressante. Nous avons eu l'idée de reprendre le spectacle « Folies berbères » en lui donnant un timbre particulier. Il faut dire que nous avons réalisé ce travail, seuls sans l'aide de personne. Nous avons ramé pour atteindre ce cap. Ce spectacle a été représenté pour la première fois en 2003 à la salle El Mouggar à Alger. Vous êtes de retour sur la scène artistique pour donner une série de spectacles à travers plusieurs villes du pays, après une longue absence… Cela ne dépend pas de nous, cela incombe aux organisateurs et aux institutions culturelles de tracer un programme artistique. Pour notre part, à chaque fois qu'on nous sollicite, nous répondons présents. A cette occasion, nous recevons régulièrement des appels téléphoniques de personnes qui se demandent pourquoi on ne s'est pas produit dans les régions de l'Ouest du pays. Le fait de vous produire avec deux comédiens frères, est-ce pour vous une situation qui améliore hautement la prestation artistique de vos spectacles ? On se connaît depuis des lustres. Nous sommes des amis de longue date, car nous avons effectué ensemble des études. Hicham et Yacine Mesbah sont des comédiens professionnels. Ils s'entendent très bien. Ils arrivent à dissocier les liens fraternels du boulot. C'est exceptionnel. Vous êtes parmi les étudiants sortant de l'institut dramatique de Bordj El Kiffan (ex- INADC). Vous avez réalisé un parcours remarquable sur la scène artistique, en vous investissant en privé. Votre exemple servira-t-il aux étudiants futurs ? Foncièrement. La preuve, nous avons joué le premier spectacle des « Folies berbères » à l'ISMAS, (ex-INADC). Nous avons voulu, à travers cette démarche passer un message concis. Il est impératif de travailler, croire en ses potentialités, et surtout ne compter sur personne pour évoluer. Nous savons qu'un spectacle de music-hall est un genre nouveau en Algérie. On trouve de l'humour, il n'y a pas de barrière entre le sérieux et le sacré, les acteurs créent librement, le public collabore activement. Comment en êtes-vous arrivé là et quelles sont vos ambitions ? C'est faux ! Le music-hall n'est pas un genre nouveau en Algérie. Il a bien existé par le passé. On citera quelques noms des comédiens qui ont parfaitement excellé dans ce créneau à l'exemple de Rachid K'sentini, Bentir, Mohamed Touri. Cependant, on ne lui a pas accordé d'importance. Pour réussir, il faut aimer. L'amour reste pour moi un facteur pour avancer dans la vie. D'autres projets pour confirmer votre notoriété artistique ? Nous ambitionnons avec «les Folies berbères» de produire une « big » comédie musicale à Alger, façon Broadway.