L'esplanade de l'hôtel de ville de Paris a vécu lundi une ambiance particulière à l'occasion du rassemblement initié par le collectif «24 heures sans nous» pour souligner l'apport des immigrés à l'économie française. Des centaines de personnes se sont donné rendez-vous sur cette esplanade pour répondre, dans une ambiance bon enfant et très colorée, à l'appel de ce collectif qui se définit comme «un mouvement citoyen indépendant» composé d'immigrés, de leurs descendants et de citoyens français solidaires. Nadia Lamarkbi, présidente du collectif, a déclaré : «Qu'on arrête de considérer les immigrés comme des clandestins, des sans-papiers, comme des appendices externes à la société et des gens qui viennent squatter le système», soulignant que «les immigrés veulent vivre en paix et veulent continuer à travailler. Ils veulent qu'on reconnaisse qu'ils contribuent à la création de la richesse de la France en travaillant, en consommant et en participant à la vie sociale et économique de ce pays». Pour Nadia Lamarkbi, l'idée d'organiser cette journée a pris de l'ampleur pour devenir «une affaire européenne».