Les ministres des Affaires étrangères des 13 pays arabes membres du comité de l'initiative de paix se retrouveront au Caire en présence du président Mahmoud Abbas, pour discuter de la suite à donner aux propositions américaines pour une reprise des négociations israélo-palestiniennes interrompues depuis une année via George Mitchell. Les Palestiniens, les principaux concernés, affirment que les «réponses américaines aux questions palestiniennes ne sont suffisantes». Selon Mohamed Dahlan, un membre de la direction palestinienne, Mahmoud Abbas qui réclame une cessation des activités de colonisation israélienne en Cisjordanie et à El Qods, a demandé aux Américains de clarifier leur proposition. Notamment sur le gel temporaire de l'expansion des implantations proposé par a Israël. «Nous avons posé à la partie américaine certaines questions. On discutera des réponses dans un cadre arabe conjoint et ensuite nous ferons connaître notre position» reconnaît Mahmoud Abbas à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak qui fait l'intermédiaire entre les Palestiniens et les Israéliens. Nabil Abou Rdainah, son collaborateur, accuse Israël de faire monter les tensions pour saper les tentatives américaines de relance des discussions de paix. Comme Mohammad Hussein, mufti d'El Qods, il fait porter la responsabilité d'une troisième Intifada aux Israéliens. Les perspectives ne sont pas très optimistes. Même si les arabes souhaitent voir le parrain américain peser sur Israël, ce dernier ne cherche pas à relancer les négociations de paix. Amr Moussa qui ne s'est pas trop prononcé sur l'intrusion des forces de l'occupation israéliennes dans l'esplanade des Mosquées et la décision de l'Etat hébreu d'ajouter illégalement la mosquée d'Ibrahim Al Khalil et la Mosquée Bilal ben Rabah à son patrimoine, a parlé. Il a dénoncé ces agressions comme «un mépris vis-à-vis des politiques arabes». Selon le secrétaire général de la Ligue, à travers un pareil acte, les Israéliens veulent transmettre le message suivant : «Vous devez, pays arabes, accepter ce que nous faisons ». Il compte aboutir avec les 13 ministres à «un consensus face aux graves mesures israéliennes dans les territoires palestiniens» qu'il pourrait présenter au prochain sommet. Certains pays arabes n'excluent pas la possibilité de recourir au Conseil de sécurité ou à la Cour internationale de justice, pour faire voter une résolution contre la décision israélienne d'inscrire la mosquée du prophète Ibrahim el Khalil patrimoine israélien. Le Conseil examinera aujourd'hui les moyens de mettre en œuvre l'initiative arabe de paix (2002) et «abordera » aussi la décision du congrès américain qualifiant de «dirigeants d'organisations terroristes les propriétaires des satellites ayant conclu des contrats avec des chaînes de télévisions classées comme terroristes». La situation dans la ville d'Al-Qods, la politique israélienne de colonisation et de judaïsation seront aussi abordées aussi par les chefs de la diplomatie arabes se retrouveront de nouveau dans trois semaines, mais en Libye, pour préparer le prochain sommet arabe qui planchera en sus de la question palestinienne, sur le Liban, l'Irak, le Soudan, les Iles Comores, la Somalie, le Yémen.