L'Assemblée populaire nationale s'est montrée constamment disposée à soutenir les instances nationales chargées de lutter contre la « corruption » dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles. Objectif devant se traduire par la constitution de commissions d'enquêtes parlementaires si cela s'avère nécessaire. Cette déclaration est celle de Abdelaziz Ziari contenue dans son discours d'ouverture de la session parlementaire de printemps dont les travaux ont repris hier en présence du président du Conseil de la nation et du Premier ministre, de M. Abdelaziz Belkhadem représentant personnel du président de la République, entres autres membres du gouvernement. En visite à Montevideo (Uruguay), le président de l'APN précise dans son allocution lue par M. Mohamed Bourayou, vice-président de l'Assemblée, que cette institution veille à la stricte application des lois adoptées, et ne fait qu'exercer sa mission de contrôle en vertu de la Constitution, qui lui attribue aussi la prérogative d'adresser des questions orales et écrites aux membres de l'Exécutif en fonction des préoccupations exprimées par la société. Ce qui consolide assurément le processus de la bonne gouvernance, dont les contours commencent «clairement à se prononcer» durant cette dernière décennie, dira M. Ziari, précisant que « la détermination de l'Etat à consacrer la bonne gouvernance, implique justement le renforcement du contrôle parlementaire à travers l'instance légiférante, au côté des autres organes concernés légalement ». Dans ce sillage, le président de l'Assemblée a salué « l'initiative de mettre en place un observatoire de lutte contre la corruption, ayant intervenu en réponse aux instructions du président de la République » dans un souci de mettre fin à ce «dangereux» phénomène «gangrenant » l'économie nationale. Parmi les prérogatives de cet observatoire, fait savoir M. Ziari, « l'intervention directe pour garantir la transparence des contrats publics en vue d'éviter la suspicion et l'amalgame et protéger, par la même, l'argent public de la dilapidation et du gaspillage ». S'agissant des projets de loi qui seront soumis lors de cette session, M. Ziari fait savoir que l'Assemblée devra adopter un texte relatif au plan national de l'aménagement du territoire, en application aux dispositions de la loi régissant ce secteur, devant impérativement, selon lui, s'ouvrir au monde économique en se mettant au diapason des évolutions, techniques, technologiques, législatives, organiques et fiscales. Ledit projet intervenant pour garantir la stabilité environnementale, constitue, indique M. Ziari, un important dossier que va débattre cette sixième législature. Pour cause, sa mise en œuvre s'étalera sur vingt années. L'Assemblée se penchera, en outre, sur un autre projet de loi relatif à la mission de l'expert comptable, le commissaire aux comptes et le comptable agréé, pour combler les insuffisances que cette profession a connues dans les législations précédentes. Ce projet de loi vise à réorganiser cette profession et la hisser aux normes internationales pour plus d'efficacité et une meilleure rentabilité.