Photo : S. Zoheir Synthèse de Salah Benreguia Neuf entreprises publiques industrielles seront créées au cours de la première étape du programme de création de 13 entreprises publiques. C'est ce qu'a indiqué jeudi dernier le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, qui précise que «les mesures relatives à la création de ces 9 entreprises sont fin prêtes et le projet sera bientôt soumis au gouvernement». Le ministre, dans une déclaration à la presse, en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales, a en outre fait savoir que deux options seront proposées dans ce cas. «Soit une fusion de plusieurs petites entreprises publiques, soit la création intégrale de nouvelles entreprises», précise Temmar, ajoutant au passage que les secteurs d'activité concernés sont notamment le BTP et les infrastructures hydrauliques. «L'Etat veut édifier son économie en se basant sur les entreprises publiques industrielles qui constituent d'importants outils dans la nouvelle approche adoptée par le gouvernement pour la réhabilitation du secteur public», a soutenu plus loin la même source. Ainsi, l'objectif visiblement visé par le gouvernement de créer 12 entreprises publiques est de donner un second souffle à ces entités. «Devant la concurrence imposée par les investisseurs étrangers, j'affirme que nos entreprises sont en danger», avait, dans un passé récent, affirmé Temmar pour qui la quasi-totalité des entreprises algériennes se trouvent dans une «situation défaillante». «L'Algérie doit aller au marché international avec des entreprises très efficientes et compétitives afin de s'imposer parmi les meilleures entreprises sur le marché mondial.» Au sujet du climat d'affaires et des investissements en Algérie, le représentant du gouvernement a évoqué les mesures prises par les autorités publiques depuis 2000 visant «le renforcement des capacités de production de l'économie nationale et le soutien à la production industrielle publique à travers des actions destinées à l'amélioration du climat d'investissements général dans notre pays». Il s'agit, aux yeux de Temmar, de toutes les facilités ayant été offertes aux investisseurs nationaux et étrangers, outre la mise en place d'un cadre juridique favorisant l'investissement et la création d'un marché de l'immobilier à travers la mise sur pied de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et de l'Agence nationale du développement de l'investissement. Par ailleurs, M. Temmar est, encore une fois, interpellé par un député sur le processus de privatisation. D'emblée, il annonce le chiffre de 137 milliards de dinars, correspondant à toutes les recettes provenant de la cession d'entreprises publiques dans le cadre de la privatisation. Ce montant, note-t-il plus loin, concerne la privatisation de 447 entreprises publiques durant la période allant de 2003 jusqu'au premier trimestre de l'année 2008. Evoquant les «vertus» de sa politique, M. Temmar a en effet souligné que pas moins de 19 000 nouveaux postes ont été créés, et que le processus de privatisation «a permis la préservation de 40 000 postes d'emploi». Et d'ajouter au passage que la valeur des investissements prévus dans les entreprises cédées est de 886 milliards de dinars alors que les dettes que les acquéreurs se sont engagés à payer s'élèvent à 47 milliards de dinars.