Photo : Slimene SA. Les amateurs d'arts à Alger se sont rendus nombreux, ce lundi, pour découvrir une exposition d'arts visuels qui regroupe vingt sept élèves de la société des Beaux Arts. Cette exposition orne le hall du TNA (théâtre national algérien), Mahieddine Bachetarzi, l'initiateur de cette manifestation intitulée «Mars ô féminin». Â travers ces fresques, les femmes peintres de générations différentes nous témoignent d'emblée le monde, avec leurs nostalgies et leur certitude aussi. Ces œuvres expriment à chacune son univers, une chose est sûre, chacune suscite un regard, une approche, une vision lente, profonde ou parfois partielle. Traduction de la nature, imaginaire poétique, certaines fresques explosent de lumières dans une profusion d'harmonies riche de toutes les nuances, exprimant une simplicité feutrée, juste l'atmosphère d'une douceur singulière puisée d'un naturel épanoui. L'ensemble des artistes peintres a opté pour une palette colorée pour mettre en exergue la beauté du patrimoine et des scènes de la vie qu'elles exposent formidablement. Leurs œuvres invoquent la beauté des sites d'Alger avec une ambiance conviviale. Des paysages des scènes de la vie quotidienne d'antan, et toute cette atmosphère propre aux vieilles cités. L'exposition, comprend quarante huit tableaux, réalisés selon plusieurs techniques, acrylique et à l'huile (couteau et pinceau). Ces artistes utilisent un contraste harmonieux de couleurs telles que le blanc et le noir et les gris ou les bleus et les rouges, esquissent aussi, dans leurs œuvres empreintes de beaucoup de poésie malgré leur sobriété, des formes architecturales locales ainsi que le signe ancestral. La musique douce qui emplit l'atmosphère conforte l'impression de monde irréel qu'essaye de créer l'ensemble de ces artistes à travers des œuvres figuratives, expressionnistes dégageant une profonde émotion. «Partager ces moments de plaisir, échanger librement ses idées, être soi-même», sont les différents messages que ces artistes veulent extérioriser et communiquer d'humain à l'humain, par le biais de formes et de couleurs librement exprimées, comme elle se plait à l'affirmer Nadjet Abide. Ses toiles sont tout d'abord une sorte de langage visuel qui n'essaie pas de représenter les apparences visibles du monde extérieur, mais tente de donner une contraction du réel ou encore d'en souligner les déchirures profondes selon la sensation du moment et l'impression de l'instant. Quant à Fatiha Ziada, son art se passe de modèle et ne représente pas des sujets ou des objets du monde naturel, réel ou imaginaire, mais seulement des formes et des couleurs. Celle que l'on retrouve notamment dans sa toile où elle peint merveilleusement la beauté de la femme, essaie-t-elle d'expliquer à des jeunes amateurs et curieux venus assister à ce vernissage, pour s'imprégner de l'art visuel, encore peu connu dans l'algérois en dehors des sphères initiées.