Photo : Slimene SA. La partie réalisée du programme e-algérie est la plus ingrate pour ceux qui suivent ce projet lancé en 2009 pour 2010, a affirmé M. Cherif Benmehrez, lors du débat qui s'est déroulé hier au forum du Moudjahid consacré aux bouleversements économiques induits par la révolution numérique. Le DG des TIC au ministère des Postes et Télécommunications a comparé le progrès réalisé à la partie cachée de l'iceberg parce que c'est un travail de fond très ambitieux et multiforme. «Les résultats apparaîtront dans un avenir proche», dit-il. Pour les entreprises qui doivent accompagner le progrès des technologies de l'information et de la communication, il estime qu'il ne suffit pas de les équiper. «Il faut avant tout sensibiliser les chefs et procéder ensuite à l'équipement et à la formation du personnel», avance-t-il. «Sur les 600 000 PME que nous avons, 75% sont des micro entreprises. Moins de 20% de ces dernières ont accès à l'Internet. Ceci prouve que les chefs d'entreprises ne sont pas conscients des enjeux des technologies de l'information et de la communication», explique M. Benmehrez. Il annonce également l'existence en Algérie d'une association qui veut généraliser les logiciels libres. «Ceux qui existent sur le marché coûtent les yeux de la tête», a-t-il relevé. A propos du projet de la généralisation de ces technologies, le responsable promet de profiter de l'expansion de l'utilisation de la téléphonie mobile. Il souligne également qu'un million deux cent mille abonnés du téléphone fixe sont sur le point d'être accordé au réseau ADSL. «Ils s'ajouteront bientôt aux six cent mille abonnés qui existent», assure-t-il. « Nous assistons au début du bouleversement technologique», affirme pour sa part Mohamed Bacha du ministère de l'Industrie qui insiste sur l'importance de la généralisation de l'information car «la fracture numérique est le résultat de la marginalisation de certaines parties ou certaines régions», dit-il. Le Directeur du Cerist, M. Dahmane Madjid, fait état de l'historique de la révolution numérique qui fait, selon lui, partie d'un très grand processus. «L'humanité est passée par plusieurs révolutions à commencer par celle de l'imprimerie ensuite l'industrie pour arriver à celle des nouvelles technologies qu'on appelle aujourd'hui les technologies de l'information et de la communication», indique le chercheur qui se réjouit du progrès réalisé et qui affirme que «les problèmes de notre pays ne peuvent être réglés que par des Algériens».