D'une capacité de 300.000 barils jour, la raffinerie de Tiaret, une fois livrée, permettra à l'Algérie de raffiner la totalité du pétrole brut produit dans le pays. Les nouvelles raffineries d'Adrar et de Skikda sont déjà opérationnelles. La réhabilitation de plusieurs autres, notamment celles d'Arzew, d'Alger et de Hassi Messaoud, consolideront l'infrastructure existante. Le ministre de l'Energie et des Mines M. Chakib Khelil, l'a annoncé hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, précisant qu'elle raffinera la totalité de son pétrole en 2015. Il a fait part de la volonté de l'Algérie à améliorer ses capacités et les spécifications des produits vendus localement ou exportés. « Nous avons un programme pour le craquage du fuel. La raffinerie de Skikda sera orientée vers le raffinage du condensat pour des produits pétrochimiques », a indiqué le ministre, soulignant que le pays compte installer de nouvelles capacités de raffinage de pétrole lourd. « Ce pétrole sera importé. Il pourra, une fois raffiné, subvenir aux besoins locaux de production de diesel mais exporter également. Nos besoins en diesel ont augmenté de 8 % », a-t-il précisé. L'invité de la rédaction a, par la même occasion, relevé que près de 30% des 69 milliards de dollars du programme d'investissement de la Sonatrach seront, selon lui, orientés vers les activités de l'aval dont le raffinage. Actuellement, l'Algérie a des capacités de raffinage de 500.000 barils par jour dont la moitié est consommée localement et l'autre exportée. A une question sur le prix du baril, le ministre a, d'emblée, déclaré qu'il n'y aura pas de baisse de la production. RÉUNION DE L'OPEP : « MAINTIEN DE LA PRODUCTION ACTUELLE » A une question sur le prix du baril, le ministre a, d'emblée, déclaré qu'il n'y aura pas de baisse de la production. La réunion de l'Opep aujourd'hui à Vienne s'articulera autour du maintien du niveau de la production actuelle jusqu'à la prochaine réunion de l'OPEP en septembre. «Augmenter la production serait un mauvais signal à donner au marché qui va entraîner des mesures pouvant baisser les prix» a déclaré le ministre. Plusieurs membres de l'Organisation sont en faveur du maintien des quotas de production. S'exprimant sur les perspectives économiques mondiales, le ministre estime qu'elles paraissent bonnes pour les prochains mois. « Il y aura une augmentation de la demande au troisième et quatrième trimestres 2010. Cette demande varie entre 900.000 et 1,6 million de baril », a-t-il souligné. La conjoncture actuelle, notamment la dégradation de la valeur du dollar et les incertitudes géopolitiques qui entourent le dossier du nucléaire iranien encourageront, selon le ministre, la hausse deprix du baril du pétrole. Il prévoit, d'ailleurs, un prix supérieur de 80 dollars le baril de brut au cours du troisième trimestre 2010. Pour rappel, les ministres de l'Opep réunis aujourd'hui à Vienne estiment qu'un changement des quotas de production n'était pas nécessaire.