Me Farouk Ksentini, a affirmé qu'il était “impossible” d'identifier, aujourd'hui, les responsables des disparitions durant la tragédie nationale. Il a expliqué que sur le plan intellectuel, la demande de vérité sur les disparitions est “parfaitement concevable et logique”, mais, dans la pratique, elle est “irréalisable”. “Personne ne sait ce qui s'est passé en vérité et il n'y a ni archives ni témoignages”, a-t-il relevé s'interrogeant également “comment demander donc à l'Etat de se lancer dans des procès contre des personnes sans la moindre preuve ni de dossier substantiel”. Il a indiqué, dans ce contexte, que personnellement, il préfère que “la page soit tournée”, soulignant qu'”aucun pays n'a réussi à identifier ni à juger des auteurs de disparitions”. “Il faut être raisonnable et se rendre à l'évidence que l'Etat n'a pas à se lancer dans des opérations qu'il sait par avance perdues”, a encore souligné Me Ksentini.