Les transformateurs de blé, réunis jeudi, au siège du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, dans le cadre d'une rencontre interprofessionnelle sur la filière céréalière, présidée par M. Rachid Benaiïssa, ont été d'accord sur la nécessité de poursuivre les approvisionnements en blé dur auprès de l'OACI qui enregistre un stock de 6 millions de quintaux non encore vendus, à l'approche de la nouvelle moisson 2010. Ils sont disposés à s'approvisionner auprès de l'OACI (Office algérien interprofessionnel des céréales) d'ici la fin de septembre. « Nous n'allons pas jeter notre blé à la mer pour recourir aux importations », dira un transformateur de Sétif qui demande néanmoins l'aide de l'Etat en termes de sensibilisation des DSA et des consommateurs. Les professionnels ne s'opposent donc plus à l'application de l'arrêté du ministère du Commerce qui interdit l'importation du blé dur tant que le stock de blé algérien n'est pas épuisé. Certains ont soulevé la mauvaise qualité de ce blé qui ne permet pas d'obtenir des semoules de bonne qualité. Selon Mohamed Chérif Ould Hocine, président du CIC et président de la Chambre algérienne de l'agriculture, le CIC n'arrive à s'organiser et à rassembler tous les professionnels de la filière. Présent à la rencontre, il a souligné que seulement trois unités d'Eriad, des transformateurs publics, venaient aux rénions périodiques. M. Benaïssa, qui a enregistré les doléances des uns et des autres, a interpellé les participants pour se regrouper dans ce CIC pour défendre leurs droits dans le respect des intérêts stratégiques de l'Etat. M. Rachid Benaïssa a appelé les transformateurs à exprimer d'ici fin mars leurs besoins en matière de blé dur auprès de l'OAIC en vue d'écouler les stocks de cette matière avant l'arrivée de la nouvelle production. Le ministre a souhaité, dans ce sens, qu'une quantité de 1 à 1,2 million de quintaux soit enlevée mensuellement par ces industriels pour arriver à absorber ces stocks engendrés par le retrait de nombreux d'entre eux de l'OAIC pour aller importer du blé dur suite à la baisse de son prix sur le marché international. L'Office a subi de ce fait un «fort ralentissement» de ses ventes qui ont chuté à moins de 600.000 qx, contre 1,7 million qx auparavant.