Malgré la signature du programme du plan d'investissement (2010-2014) et de la décision de réhabiliter la cokerie (au mois de janvier dernier), la situation n'est pas luisante au niveau du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Le syndicat d'ArcelorMittal vient de lancer un appel à tous les travailleurs pour assister au rassemblement prévu jeudi prochain devant la direction générale du complexe pour débattre de la situation prévalant eu sein de l'entreprise. Le syndicat, par la voix de son secrétaire général, Smaïl Kouadria, contacté au téléphone, a exprimé son indignation par rapport aux promesses non tenues par la direction du complexe. « Cela fait plus de deux mois que le conseil d'administration d'ArcelorMittal a adopté la résolution du plan d'investissement qui englobera toutes les installations, y compris la cokerie, mais rien n'a été entamé pour le moment », a-t-il déclaré. Selon lui, ce plan d'investissement n'est autre « qu'une méthode afin de calmer les esprits des travailleurs et de se donner le temps pour préparer tranquillement d'autres mesures sociales », a ajouté M. Kouadria. Les propos du syndicaliste font allusion aux dernières déclarations de Vincent Le Gouic, directeur général d'ArcelorMittal, lequel a souligné que la régression enregistrée en matière de production d'acier liquide, de l'ordre de 750.000 tonnes en 2009, est jugée inquiétante. Il est appelé donc à « réfléchir à une nouvelle vision, susceptible d'améliorer la productivité de l'entreprise». Cela sous-entend pour M. Kouadria, « la compression discrète des effectifs ». Le syndicat de l'entreprise a exprimé son rejet catégorique de toute « tentative de licenciement de travailleurs » et fait part de sa « mobilisation pour la préservation des postes d'emploi d'ArcelorMittal ». M. Kouadria a souligné dans ce sens que les objectifs de production pour 2010 « restent possibles à condition que le complexe reçoive, dans les délais, les équipements programmés et que les mesures de stimulation des ressources humaines soient mises en application ». Le meeting de jeudi prochain sera aussi une occasion pour le syndicat de se pencher sur le reste des doléances socioprofessionnelles brandies par les travailleurs. Il s'agit, note-t-on, de la revalorisation salariale des métiers clés, la finalisation des organigrammes de l'exploitation et notamment l'installation d'une commission mixte avec la direction du complexe dans l'objectif principal est de soumettre les doléances à la centrale syndicale de l'UGTA.