Projet n Ce nouveau code comprendra des textes spécifiques qui permettront de mieux régir le secteur et ce, en rectifiant les incohérences relevées dans les anciens textes. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, hier, lors de son intervention à Alger. S'exprimant à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la presse, M. Mihoubi a indiqué que «ce nouveau code vise la concrétisation du professionnalisme, la modernité et le droit du citoyen à l'information». D'après le représentant du gouvernement, cette démarche est décidée par le chef de l'Etat et consiste à associer les différents acteurs (éditeurs et experts) du domaine des médias. Cela dit, le département de Mihoubi compte mettre en place les mécanismes adéquats pour permettre aux représentants de la corporation de participer à l'élaboration de la plateforme de ce code qui constituera, une fois promulgué, «un cadre global qui organisera le champ médiatique» de plus en plus quantitatif. En effet, on dénombre 80 quotidiens d'information, illustre-t-il, à titre d'exemple. Abordant la question de la liberté d'expression et de la protection des journalistes, jugées insuffisantes par les experts dans le code précédant, l'orateur estime, lui aussi, que la loi 90/ 03 portant code de l'information n'est plus d'actualité, d'où la nécessité de l'enrichir et de l'adapter aux nouvelles donnes. «La révision du code n'est pas un choix, mais une exigence à l'ère du numérique et du biométrique», remarque-t-il en indiquant que son département a élaboré une stratégie pour relever le défi de la modernisation du secteur en termes, surtout, de numérisation du champ médiatique, en installant les équipements nécessaires pour hisser notre presse au niveau international. Interrogé, par ailleurs, pour savoir si son département procédera à l'ouverture de l'audiovisuel au secteur privé, comme cela a été fait dans beaucoup de pays du monde, le représentant du gouvernement pense que le moment n'est pas opportun pour ce genre d'expérience, en raison, dit-il, de l'environnement qui n'est pas adéquat. Au sujet de la carte de presse, réclamée par les professionnels de la presse depuis longtemps, M. Mihoubi a promis à l'assistance de l'inclure dans ce nouveau projet de loi. Enfin, le ministre a annoncé que son département compte élaborer un programme de formation en faveur des journalistes dans les différents domaines afin de leur permettre de mieux maîtriser leurs sujets et d'évoluer dans leur carrière journalistique.