L'ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt, a été convoqué, mardi, au ministère des Affaires étrangères où il lui a été fait part de la grande surprise et de la profonde préoccupation du gouvernement algérien à la suite de la décision inattendue des juges français qui ont refusé d'accorder le non-lieu à M. Mohamed Ziane Hasseni, bien que le non-lieu ait été requis par le parquet de Paris, en février dernier, et qui s'était fondé sur l'absence totale de charges contre le haut fonctionnaire algérien. L'attention de l'ambassadeur de France a été, enfin, attirée sur le fait que cette décision constitue une nouvelle atteinte inacceptable au principe cardinal de la présomption d'innocence. Le ministère des Affaires étrangères a chargé l'ambassadeur de France de porter à la connaissance des autorités de son pays la nécessité d'un traitement diligent et définitif de cette affaire qui a porté un préjudice certain aux relations entre les deux pays et qui a soulevé la réprobation générale et la consternation des collègues du diplomate algérien, incriminé à tort et soumis à une pression intolérable depuis plus de vingt mois.