Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué, mardi, l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, et lui a fait part “de la grande surprise et de la profonde préoccupation” d'Alger à la suite du refus des juges français d'accorder le non-lieu au diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, a indiqué hier l'APS. Les juges chargés de l'enquête sur l'assassinat d'un opposant algérien, Ali Mecili, en 1987 à Paris, ont refusé un non-lieu au diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni, qui avait été interpellé en France en 2008 et inculpé. Le diplomate algérien passe en revanche du statut de mis en examen à celui de témoin assisté en raison de l'insuffisance des charges pesant contre lui, a précisé à Paris son avocat Jean-Louis Pelletier. Alger a qualifié la décision des juges français d'”inattendue”, après le non-lieu requis par le parquet de Paris, en février dernier, et qui “s'était fondé sur l'absence totale de charges contre le haut fonctionnaire algérien”. La démarche des magistrats instructeurs confirme “la persistance de l'acharnement contre le haut fonctionnaire algérien”, ajoute l'APS. La décision des juges français “constitue une nouvelle atteinte inacceptable au principe cardinal de la présomption d'innocence”.