• 15 Fédérations sur les 22 ont finalisé leurs conventions. • Toutes les conventions doivent être prêtes avant le 1er mai. Comme prévu lors de la dernière tripartite, une réunion d'évaluation sur les négociations de convention de branches s'est tenue hier, à huis clos au siège du secrétariat national de l'UGTA entre le patronat et la centrale syndicale. 22 Fédérations du secteur économique sont concernées par cette négociation. Cette rencontre succède à celle tenue, au début de ce mois en présence de nombreuses Fédérations et les cinq associations patronales du secteur privé signataires du pacte économique. Selon certaines sources, 15 Fédérations du secteur économique privé, sur le 22, ont finalisé leurs conventions, les autres le feront incessamment, compte tenu de la date butoir qui leur a été fixée lors de la dernière tripartite par le secrétaire général de l'UGTA, selon lequel toutes les conventions devraient être signées le 1er mai prochain. En dépit de la difficulté dans la négociation, l'évaluation était positive. Selon cette même source, il n'est guère aisé de négocier l'augmentation des salaires dans un secteur économique privé. A la différence de la fonction publique dont les dépenses sont prises en charge par l'Etat, dans le secteur économique privé, toute augmentation doit tenir compte de la plus-value. « Il faut dégager des gains pour faire une bonne répartition de l'argent », estime-t-on. LES SALAIRES DES TRAVAILLEURS DU TEXTILE ET DU CUIR AUGMENTERONT DE 20% Une rencontre a regroupé, au début de ce mois, les Fédérations et les cinq associations patronales du secteur privé signataires du pacte économique et social. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III, le secrétaire général de la Fédération textile, cuir et habillement, Amar Takjout, a souligné qu'un accord a été conclu mardi dernier, au terme duquel les salaires des travailleurs du secteur augmenteront de 20% et de 8% sur quelques indemnités. Les indemnités réévaluées sont celles du panier, augmentée de 50 DA par jour, de la femme au foyer passée de 750 DA à 1000 DA. La réévaluation a également touché les frais de mission des travailleurs de 1800 DA à 3500 DA jour. L'invité de la rédaction a par ailleurs annoncé qu'un autre accord a été conclu pour la mise en place d'un système de stimulation autrement dit d'indemnité de performance. Le calcul de cette indemnité varie de 5 à 70 % du salaire en fonction de l'entreprise et du niveau de la performance. La Fédération s'est fixé un rendez-vous pour l'année prochaine à l'effet d'évaluer la situation du secteur à la lumière des nouvelles dispositions et étudier la possibilité pour l'ouverture des discussions sur d'autres indemnités, n'ayant pas été touchées par l'augmentation. « Globalement, un compromis a été trouvé entre l'entreprise et les travailleurs », a souligné M. Takjout estimant qu'en dépit de tous les efforts déployés, il serait injuste de dire que les problèmes des travailleurs ont tous été réglés. Aujourd'hui, l'augmentation de 20% touchera tous les effectifs estimés à 12.000 travailleurs. « La relance du secteur depuis l'année dernière est certes timide, mais elle a permis une réduction de charges d'un côté et une reprise d'activité d'un autre », a-t-il souligné attestant qu'aujourd'hui il y a un équilibre de gestion permettant aux entreprises de supporter ces 20% d'augmentation même si c'est encore difficile pour certaines filiales. « La cadence est ascendante. Globalement c'est supportable », a-t-il souligné.