Parmi les disciplines non olympiques qui permettent à l'Algérie d'être médaillée dans les différentes manifestations internationales, il y a le Yoseikan Budo. C'est un art martial japonais fondé en 1975 par Hiroo Mochizuki, fils de Minoru Mochizuki qui lui a transmis son savoir. Redouane Hamdi est l'un des athlètes qui ont fait leurs preuves dans ce sport. Il est vice-champion d'Afrique dans la catégorie des -65 kilos. Né le 14 avril 1979, il a commencé à pratiquer le yoseikan budo à l'âge de 10 ans. Dans cet entretien, Hamdi se souvient très bien de ses débuts. « J'ai beaucoup appris sous la houlette de Nacer Abdou. En junior, j'ai été suivi par Rabah Allouache. Ce dernier m'a permis de faire la thèse de grade. J'ai le deuxième dan international homologué en Algérie par les maîtres Mouhoub Salah et Hiroo Mochizuki. Comme titres, j'ai gagné trois coupes d'Algérie, cinq championnats d'Alger, cinq fois champion d'Algérie (toutes catégories confondues). Pour moi, la consécration la plus importante est d'être monté sur la seconde marche du podium en mai 2009. Ce fut à l'occasion du championnat d'Afrique qui s'est déroulé en Côte d'Ivoire. J'ai perdu contre un Ivoirien. Je pense que je méritais mieux que la médaille d'argent », déclare-t-il. Notre interlocuteur est engagé dans les différentes spécialités du Yoseikan Budo, à savoir combats d'armes par équipes, combats pieds poings projection et katas. Il attend la convocation pour la présélection avec l'équipe nationale, dans le but d'être retenu pour le championnat du monde qui sera organisé au Maroc l'année prochaine. « En équipe nationale, la place n'est pas assurée d'avance. Je dois être au top pour garder mon statut d'international », a-t-il indiqué. Quant aux qualités que doit avoir le pratiquant du Yoseikan Budo, « le sérieux, la concentration et surtout la patience sont les principales valeurs. Deux mois avant chaque compétition, on s'entraîne quotidiennement d'une moyenne de huit heures par jour. Il y aura un régime alimentaire afin d'avoir le poids adéquat à la pesée », souligne-t-il. Concernant les conditions de travail et de préparation pour les grandes manifestations, Hamdi dira : « il y a un manque de motivation et de considération. Ce qui motive c'est de défendre les couleurs nationales. On souhaite avoir une prise en charge complète, car ça m'est arrivé de payer les frais d'un voyage avec deux autres coéquipiers. Je lance un appel pour qu'on nous donne toutes les commodités pour affûter nos armes ». Il ajoute : « je suis confiant quant à mes capacités pour me distinguer en coupe du monde. Je m'entraîne avec un staff technique compétent. L'ambiance est très encourageante. Avec plus de moyens, je serais plus performant ».