Lors d'une conférence de presse animée au siège central du mouvement, M. Soltani a tenu à préciser que la dernière session du conseil consultatif du mouvement a été beaucoup plus politique qu'organisationnelle. Une opportunité permettant au mouvement de dépasser sa crise à même de projeter des programmes à l'avenir. « Nous avons dépassé la zone de turbulences. Nous comptons colmater toutes les brèches. L'heure est actuellement à l'élaboration des projets et l'exécution des programmes », a affirmé M. Soltani. Selon lui, les dissidences secouant le mouvement, ont été au centre des travaux de l'université d'été tenue la semaine dernière dans la wilaya de Boumerdès. M. Soltani estime, à cet effet, que la stabilité des partis signifie parfaitement la démocratie. Abordant les crises intestines qui secouent certaines formations politiques, M. Soltani a implicitement appelé les partis visés à ouvrir un débat politico-partisan sur cette question au lieu de tourner en rond. « Le dialogue et la concertation entre les partis politiques est une démarche civilisationnelle. Il faut leur donner tout l'intérêt qu'ils requièrent ». M. Soltani a par ailleurs rappelé que l'université d'été du mouvement a permis à l'ensemble des participants de se pencher sur de grands dossiers notamment l'impact de la crise financière mondiale sur l'économie nationale, l'éventuelle révision globale de la Constitution, l'approfondissement du processus de la réconciliation nationale, la promotion des droits politiques de la femme et la révision du code communal. A la question de savoir s'il réintégrerait le staff gouvernemental, le leader du MSP a répondu : « je ne me proposerais pas au gouvernement. D'ailleurs je ne suis pas en conflit avec ce gouvernement. Mais il est de mon devoir de me consacrer pleinement aux activités du parti, d'autant plus que le parti est en phase de se projeter dans le futur, la crise étant dépassée ». SUPPRESSION DES CRÉDITS À LA CONSOMMATION, LES RÉSERVES DU MSP Tout en saluant l'initiative du gouvernement portant suppression des crédits à la consommation, le président du MSP reproche au gouvernement la rapidité dans la prise de cette décision, prenant au dépourvu tous ceux qui avaient l'intention de contracter un crédit. Selon M. Soltani, le gouvernement aurait dû étudier et soumettre cette décision à débat, à l'effet de trouver une alternative au profit des faibles et modestes revenus. Allusion faite à l'octroi des crédits sans intérêts. Il cite, dans ce contexte, les avantages accordés en termes de crédits à l'ensemble des députés et cadres de l'Etat. Quant à l'impact de cette suppression, le leader du MSP souligne qu'elle diminuera les charges assumées par les citoyens, obligés de contracter des crédits.