• 13 secteurs d'activité concernés par l'augmentation des salaires. La cérémonie officielle de signature des conventions de branche, prévue pour le 1e mai, date coïncidant avec la célébration de la fête internationale des travailleurs, se déroulera au niveau du ministère du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Emploi. Ainsi, la cérémonie sera présidée par le ministre M. Tayeb Louh comme représentant du gouvernement en présence des présidents des cinq organisations patronales siégeant à la tripartite (CAP, CNPA, ACGEA, CEVE, CIPA). Les travailleurs relevant du secteur économique seront représentés par la centrale syndicale. Selon M. Boualem Mrakech, 13 secteurs d'activité sont concernés par l'augmentation des salaires décidée dans le cadre des négociations des conventions, dont la fourchette de relèvement se situe autour de 10 à 20 % du salaire de base. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne III, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) a précisé que l'application de cette nouvelle mesure interviendra à partir du mois prochain, c'est à dire que les travailleurs peuvent percevoir leur nouveau salaire à partir du mois de mai. La santé financière de l'entreprise constitue un facteur déterminant, dit-il, dans l'application de cette nouvelle mesure. M. M'rakech cite à titre d'exemple les deux secteurs du textile et du plastique qui ne peuvent se permettre des « folies » vu leur situation actuelle qui est loin d'être reluisante. « Ces deux secteurs ont aujourd'hui beaucoup de difficultés », a-t-il soutenu avant d'ajouter que « tenant compte du niveau d'inflation estimé à 5%, nous avons fait la proposition d'un minimum de 10% et un maximum de 20% du salaire de base. Notre souci est d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs et de garantir une meilleure production. Nous allons demander aux pouvoirs publics de mettre en place un système pour mieux appliquer les augmentations salariales dans le secteur privé et de l'imposer à toutes les organisations patronales », a-t-il dit. Allocations familiales : le patronat veut proroger le délai fixé par l'Etat S'agissant des allocations familiales, l'invité de la radio a souhaité que l'Etat accepte de proroger le délai accordé au patronat. « Nous avons demandé au gouvernement de différer le versement des allocations familiales et de le reporter le plus loin possible », note M'rakech ajoutant « qu'à mon sens il faut d'abord harmoniser la situation de l'entreprise avec l'environnement économique ». Il convient de rappeler dans ce cadre que lors de la 13e tripartite, l'Etat a décidé de maintenir le paiement des allocations familiales jusqu'à 2011. Pour rappel, l'Etat verse entre 300 et 600 dinars par enfant chaque mois à chaque travailleur des secteurs public ou privé, chacun selon son revenu mensuel. Une partie est puisée du budget de l'Etat. Le reste de la caisse nationale des assurances (CNAS) qui intervient pour la prise en charge des allocataires autres ceux émargés sur le budget de l'Etat.