Photo : Makine F. La célébration du 1er mai, fête internationale des travailleurs, est arrivée dans le plus beau jour que lui consacre l'évènement. Cette incontournable manifestation a un lien commun avec tous les travailleurs du monde. A l'instar de leurs pairs à l'étranger, les nationaux se révèlent dans un contexte heureux. Ils viennent tous juste de fêter un acquis social, des augmentations salariales, de nouvelles conventions de branches, en somme tout pour retrouver sérénité et confiance dans leur long combat pour une vie encore meilleure. C'est dans une conjoncture internationale pleine de mépris encore que se dresse le chapiteau. A la veille de cette grande manifestation, on en est encore sous les coups de grisous, l'ère du charbon qui fait encore des malheureux. Dans la même optique, la crise économique globale aux Etats-Unis a fait des milliers de chômeurs encore. A l'heure où est célébrée cette grandiose manifestation, les indicateurs économiques sont au rouge dans les pays développés. La panne économique s'est installée dans ces pays dits invulnérables aux chocs pétroliers. C'est vers le Sud que se tournent les regards, les guerres et les catastrophes naturelles n'ont rien à envier à la crise internationale. Les aides humanitaires à ces pays frappés de plein fouet par les retombées de la crise demeurent vaines. Encore une fois, le mal vient du Nord. Les champions de l'économie mondiale viennent encore une fois de se tromper de chiffres. Ils ont recours à la Robin Hood Tax (Enlever aux riches pour donner aux pauvres). Cette nouvelle réflexion travailliste est venue un peu égayer les visages nostalgiques d'un passé où le labeur était roi. A travail égal salaire égal : cette équation mise à jour en ce premier jour de mai, sera-t-elle à même d'être respectée à l'avenir ? Pour le moment, les travailleurs affichent un optimisme relatif sur un lendemain exposé aux incertitudes. La diminution du chômage, le retour de l'emploi et l'aide aux jeunes promoteurs de projets économiques font naître un début d'optimisme. Dans la liesse du 1er mai, il y a quand même la solidarité agissante de tous les travailleurs à leurs confrères de Ghaza qui continuent à souffrir d'un embargo mortel. La fête se réclame encore une fois du côté des travailleurs et travailleuses opprimés. Aujourd'hui est un autre jour, les travailleurs du monde entier se reposent le temps d'un répit avant de reprendre le labeur. C'est dans la gaîté que se confond l'effort à surmonter la crise.