Photo: Makine F. Après les sit-in de protestations organisés au niveau de l'esplanade du CHU Mustapha, les médecins généralistes et spécialistes se sont rassemblés, hier, aux alentours du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Un cordon de sécurité impressionnant a été déployé sur les lieux. Selon le Dr Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), des rassemblements ont été organisés le même jour devant les sièges des directions de la santé de Ouargla, Oran, Annaba et Constantine. «Nous voulons la révision du statut du personnel de la Santé, car l'actuel n'a aucun lien avec celui dont on a discuté les différents points avec le ministère de la Santé», a expliqué M. Merabet. Le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a renchéri en estimant qu'«au lieu de s'asseoir à la table des négociation en ouvrant le dialogue, le ministère préfère le pourrissement». Conséquence : le secteur de la Santé va mal et faute de soins, après deux mois et demi de grève, les malades sont pris en otages. Le Syndicat national des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP) a rendu public avant-hier un communiqué dans lequel il se félicite de l'installation officielle de la commission mixte SNMGSP/ministère de la Santé relative au régime indemnitaire du médecin généraliste. «Pourtant, poursuit le Dr Yousfi, nos revendications sont justes et légitimes et soutenues par les commissions Santé des deux Chambres du Parlement». En plus des deux syndicats des généralistes et des spécialistes, un autre syndicat a rallié ce mouvement de grève. Il s'agit du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), branche des travailleurs de la Santé. Cette dernière regroupe les médecins, les paramédicaux et les corps communs.