Photo : Mahdi I. Pour mettre fin à la falsification de documents officiels, Trafic de cachets, griffes et sceaux de l'Etat, devenus « l'un des plus grands crimes en Algérie », selon un magistrat, une société algérienne spécialisée vient de mettre au point le cachet sécurisé « un outil inviolable, inimitable », dira son gérant, Si Ahmed Noureddine qui précise que les nouveaux cachets seront en plus dotés de « numéro de série incorporé au fichier national ». Ce type de cachet sera « une garantie de sincérité des documents » d'autant plus que la criminalité aujourd'hui innove en matière de faux à travers le matériel sophistiqué tels les imprimantes, les scanners, les flasheuses… Pour ce faire, la société SDP qui en a la charge de sa commercialisation dans notre pays précise qu'elle a doté ces cachets d'une « encre spécifique », ce qui donne la possibilité en cas de faux, de la détection de la copie juste par le biais d'une « torche à infrarouge ». Parmi les entreprises et sociétés présentes à cette demi journée de démonstration, les compagnies d'assurance, les banques et des organismes tels la Douane et les Impôts, les auxiliaires de justice à l'image du corps des notaires, des huissiers qui manipulent beaucoup de documents officiels, actes de propriété, etc. Des juristes, magistrat et avocat, huissiers ont témoigné lors de cette rencontre sur le phénomène de faux et usage de faux universel certes mais qui est apparu ces derniers temps en force dans notre pays à tel point qu'on n'a pas hésité à citer des « régions spécifiques spécialisées dans cette industrie » comme la drogue ou la contrebande ont leur bastion. Il faut rappeler que la confection des cachets et sceaux officiels est régie par des textes juridiques dont la loi 123-64 de septembre 1964 qui « interdit à toute personne physique et morale la production de sceaux de l'Etat sans autorisation du ministère de la Justice » et la loi prévoit des sanctions allant jusqu'à « la perpétuité en cas de production et utilisation de sceaux officiels de l'Etat », dira un magistrat du pôle spécialisé, créé récemment, citant à cet effet les articles 197 à 241 du code pénal.Ces derniers sont confectionnés selon une procédure toute particulière, sur autorisation délivrée par le ministère de la Justice. C'est l'imprimerie officielle qui est chargée de leur production. Quant aux cachets courants, les graveurs sont agréés par décision du wali et leur travail soumis à un suivi des autorités compétentes. L'idée de protéger les documents aujourd'hui résulte des innovations technologiques actuelles et de la possibilité de fabriquer « facilement un cachet sec, humide ou pré-encré ».On s'en souvient, il n'y a pas longtemps, la justice a dû condamner à des peines de cinq ans de prison des auteurs « coupables d'avoir imité une signature du plus haut sommet de l'Etat » comme nous l'ont montré les organisateurs à travers les coupures de presse. C'est dire l'intérêt aujourd'hui d'avoir des documents sûrs et des cachets qui seront grâce au numéro de série unique bien suivis par les utilisateurs. SDP promet, en outre, la mise à leur disposition d'« un logiciel conçu à cet effet », dira encore M. Si Ahmed. Quant au prix, évidemment qu'il sera « un peu plus cher », autour de 50 % de plus que le prix courant. Mais la sécurité d'un document a un prix, la crédibilité et la confiance dans son authenticité qui vous évite pas mal d'ennuis et de tracasseries.