En Algérie, la disponibilité alimentaire s'est multipliée par 8 lors de ces cinq dernières décennies. Durant l'année 2009, la valeur de celle-ci a été estimée à 26,13 milliards de dollars dont 20,73 milliards de dollars (l'équivalent de 1 505 milliards de dinars) représentant la production agricole nationale et 5,4 milliards de dollars (397,2 milliards DA) la production importée. Ces chiffres ont été communiqués, hier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, à l'issue de la journée parlementaire portant sur la sécurité alimentaire. Une rencontre organisée au siège l'APN. Saisissant cette occasion, le ministre a présenté tout un exposé sur la politique de du renouveau agricole et rural qui, dit-il, viendra justement pour la mobilisation annuelle des ressources publiques et la consolidation de la sécurité alimentaire nationale. Pas moins de 200 milliards DA sont consacrés chaque année au renforcement des programmes d'intensification des cultures stratégiques, entre autres les céréales, le lait, les viandes, la pomme de terre et autres, de la régulation des produits agricoles et de la promotion d'un environnement incitatif et sécurisant. L'objectif, note-t-il, assigné à la stratégie du renouveau agricole inscrite pour le quinquennat 2009-2014 est de réduire la facture de l'importation des produits alimentaires qui est pasée de 3 milliards de dollars en 2003 à près de 8 milliards de dollars en 2008. Dans le même sillage, M. Benaïssa a indiqué que la crise alimentaire survenue durant la période 2007/2008 a mis en exergue « la vulnérabilité et la dépendance des économies agricoles et rurales dans plusieurs pays en voie développement, les limites du système mondial de régulation et de commercialisation des produits alimentaires de base, les faiblesses de la coopération internationale et la destruction dans plusieurs pays des systèmes de production vivrière ». Il a souligné que les retombées de cette crise mondiale étaient très lourdes, notamment pour les pays en voie de développement. Raison pour laquelle, le ministre soutiendra que l'heure est au recentrage des politiques agricoles et rurales et à la mise en place des stratégies de développement. Pour sa part, M. Smaïl Mimoune, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a indiqué que les deux dernières campagnes scientifiques de 2003-2004 ont montré que la capacité de la production nationale est de 220.000 tonnes par an. Selon lui, les disparités entre l'offre et la demande sont à l'origine de la flambée des prix sur le marché national. Tout en citant les projets en cours de réalisation notamment dans le domaine de l'aquiculture, le ministre a annoncé le lancement, la semaine prochaine, des assises régionales (Chlef, Bejaia et Ghardaia), qui se tiendront en prévision des assises nationales prévues pour le 10 octobre prochain. Le président de l'APN, M. Abdelaziz Ziari a souligné dans une lettre adressée aux participants qu'on ne peut assurer la sécurité alimentaire sans le développement durable de l'agriculture. Prenant la parole, l'ambassadeur du Soudan a souhaité le renforcement de la coopération entre son pays et l'Algérie.