Projection Le Théâtre national algérien a tracé le programme du premier trimestre 2004 et compte s?ouvrir aux jeunes créateurs. «Notre programme théâtral du premier trimestre 2004 comprend diverses représentations tant pour les adultes que pour les enfants», déclare M?hammed Benguettaf, ajoutant : «Le jeune public pourra assister, chaque lundi après-midi et chaque vendredi matin, à des spectacles ; quant au grand public, trois grandes dates lui sont proposées : les deux premières sont prévues au mois de mars avec El-Badla el-baïda (Le costume blanc) et Le Visiteur ; la dernière date est programmée pour avril avec Le Suicidé.» Le directeur du théâtre national déclare : «Des portes ouvertes à l?Institut national des arts dramatiques seront organisées durant tout le mois de février. Cette manifestation sera placée sous le slogan de ?Visa du 1er acte?. Elle permettra aux jeunes diplômés de l?Inad de présenter leurs pièces. C?est une initiative venant révéler l?intérêt que porte le théâtre national à ces jeunes dramaturges qui représentent la relève du théâtre algérien. Nous possédons des potentialités jeunes, une masse d?énergie créative considérable, d?où la raison de l?exploiter, de la fructifier.» Et de poursuivre : «Nous souhaitons et nous travaillons pour que ces portes ouvertes au ?théâtre diplômé? soient une tradition, une manifestation annuelle.» Par ailleurs, le Théâtre national algérien compte s?ouvrir davantage, élargir ses horizons, en allant, le mois prochain, au Sud. «C?est un projet que nous tenons à concrétiser en partenariat avec la direction de la culture de la wilaya d?Illizi», confie M. Benguettaf, précisant : «Nous voulons faire connaître le théâtre aux habitants de ces régions lointaines et reculées comme Illizi, Djanet et bien d?autres localités, car ces gens-là n?ont jamais vu une représentation théâtrale de leur vie, donc nous voulons leur faire ce plaisir.» Le théâtre national prévoit également des représentations musicales et des ballets. En outre, le théâtre national nourrit l?ambition de mettre sur pied un festival national de théâtre professionnel et amateur ; il ambitionne également de créer un festival international d?art dramatique. Mais tout cela exige d?énormes moyens financiers. Pourtant en dépit de ce déficit matériel, le théâtre national, selon M?hammed Benguettaf, ne se décourage pas et continue à ?uvrer pour maintenir l?activité théâtrale et sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de prendre en charge le théâtre, d?une manière particulière, et la culture en général.