Les 7es rencontres cinématographiques de Béjaïa débuteront samedi prochain et focaliseront sur le cinéma de l'émigration avec une programmation dédiée essentiellement à la thématique de la double culture, selon les organisateurs. «La question n'est pas d'aborder la problématique de l'émigration en soi, mais de mettre en avant le regard porté par les cinéastes maghrébins sur leurs sociétés d'origine et sur leurs communautés à l'étranger», a indiqué Abdennour Haouchiche, président de l'association Project'heurts, initiatrice de la manifestation. Pour ce faire, les organisateurs, tout en diversifiant les genres (courts et longs métrages, documentaires, fictions), ont convié une pléiade de cinéastes, pour l'essentiel du Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie), et de France et de Belgique, qui auront soit à présenter leur œuvre filmographique, soit à animer des ateliers pédagogiques et didactiques inhérents à l'exercice du 7e art. Ahmed Bejaoui, Lyès Salem (Algérie), Stéphanie Durand-Barracand, J.-P. Morillon (France) et Tahar Chikhaoui, Ikbal Zalila (Tunisie) seront parmi les animateurs de ces ateliers. La nouveauté en matière de participation tient en la présence, pour la première fois, de représentants de festivals internationaux notoires, parmi lesquels figurent Sébastien Duclocher, du Festival international de Clermont-Ferrand, Ahmed Housni, directeur du Festival international du film méditerranéen, et Salah Djabali, directeur du Festival du court métrage de Mohamadia (Maroc). Le programme, articulé autour d'une quarantaine de films, se déroulera à raison de trois séances de projection par jour avec une particularité toutefois par rapport aux éditions antérieures et qui a trait à l'institution d'une entrée payante pour le public. «C'est un prix symbolique, décidé pour dissuader ceux qui viennent habituellement perturber les séances. C'est une façon de pousser les passionnés à faire juste la démarche d'accéder à la salle», a expliqué M. Haouchiche.