Projet n La direction de la culture de la wilaya compte lancer prochainement les travaux de restauration de ce monument historique non classé, datant de la fin de l'époque ottomane. Une étude de réhabilitation du site a été réalisée, en 2001, pour un coût estimatif de 70 millions de dinars, a indiqué le directeur local de la culture, Ahmed Ayache, ajoutant qu'une première dotation financière d'un montant de 10 millions de dinars avait été allouée, à cette époque, par la tutelle. Une subvention jugée «insuffisante» pour concrétiser ce projet, vu l'état de délabrement avancé de ce vestige, la consistance des travaux nécessaires à sa restauration et la fluctuation des prix de réalisation, a estimé ce même responsable. A cet égard, des démarches ont été entreprises auprès du ministère de la Culture pour la réévaluation des crédits alloués à ce projet, a-t-il expliqué, faisant observer que les 10 millions de dinars affectés en 2002 à cette opération ne couvrent pas la totalité des travaux à réaliser sur le site, d'où la demande de réévaluation formulée à la tutelle pour pouvoir lancer, au courant de cette année, les premières opérations de sauvetage de ce monument. Construit vers 1820, Haouch El-bey servira, d'abord, de résidence d'été au bey du Titteri, Mustapha Boumezrag, avant d'être mis à la disposition de l'Emir Abdelkader, lors de ses fréquents séjours dans la capitale du Titteri, Médéa, en vue d'organiser la résistance populaire. Calqué sur le modèle du palais d'Ahmed Bey, à Constantine, Haouch El-bey englobait, jadis, une dépendance privée, occupée durant l'été, par la famille du bey du Titteri, de salles de réception, des dortoirs pour la garde et des écuries. Le palais, qui a subi au fil du temps d'énormes dégradations, sera entièrement reconstruit, selon Ahmed Ayache, expliquant que des plans d'architecture du site ont été ramenés spécialement de France pour permettre aux restaurateurs de réaliser une «copie conforme» de l'ancien palais. Ce dernier est destiné a accueillir, une fois sa restauration terminée, le futur musée d'archéologie de la wilaya où seront regroupés tous les vestiges et objets anciens éparpillés, pour l'instant, à travers plusieurs communes de la wilaya, a ajouté ce responsable. Cette opération de réhabilitation est tant attendue par les habitants de toute la wilaya, notamment les jeunes voulant entamer des recherches sur ce site pour les mémoires de fin d'études. D'ailleurs, des étudiants de l'Institut d'archéologie de l'université d'Alger, originaires de Médéa, ont déjà exprimé leur mécontentement quant à la situation de dégradation avancée que connaît l'un des «indicateurs» de l'histoire de notre pays. Les associations locales ayant pour mission la préservation de la mémoire collective ont aussi, à maintes reprises, exigé des autorités locales d'élaborer un projet de restauration de ce monument. La récente décision de la direction de la culture a eu un effet positif au sein de la population et les associations culturelles se disent prêtes à apporter leur contribution pour l'achèvement de cette opération.