Réflexion n Le P-DG de Sonelgaz a indiqué, hier, que plusieurs «scénarios sont envisageables» pour trouver les financements nécessaires au programme des investissements engagé par son groupe. Interrogé par la presse sur une éventuelle demande de Sonelgaz d'augmenter les tarifs d'électricité pour pouvoir maintenir ses investissements, M. Bouterfa a répondu que plusieurs «scénarios sont envisageables». Le P-DG de Sonelgaz s'exprimait lors d'une conférence de presse animée avec le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, à l'occasion de la présentation du bilan annuel de Sonelgaz. Le dirigeant de Sonelgaz a expliqué à cet effet que la mobilisation de ces ressources financières peut se faire à travers trois solutions : par l'augmentation des tarifs de l'électricité, l'augmentation du capital du groupe ou bien la reprise des dettes de l'entreprise par l'Etat». M. Bouterfa a cependant précisé que l'Etat pourrait opter pour une combinaison de ces trois solutions, c'est-à-dire répartir cette augmentation entre l'Etat, les clients et l'entreprise afin d'assurer la durabilité de l'activité du groupe. Pour l'augmentation des tarifs, il a souligné que «l'Etat se préoccupe du pouvoir d'achat des citoyens, mais la volonté de Sonelgaz n'est pas celle de l'Etat», précisant que «seule l'autorité de régulation (Creg) peut faire la part des choses en prenant en considération la politique sociale de l'Etat». En attendant ces solutions, Sonelgaz va faire preuve d'innovation en 2009 pour trouver les ressources nécessaires en augmentant, entre autres, ses ventes comme elle l'a fait l'année dernière, a-t-il poursuivi. Selon M. Bouterfa, les ventes totales d'électricité sur le marché national ont atteint 32 589 GWh en 2008, en hausse de 7,5% par rapport à 2007. En dépit d'un volume d'investissements énorme estimé à 205 milliards de dinars en 2008, dont 110 milliards ont été mobilisés par des crédits bancaires, le groupe n'a réalisé qu'un résultat brut de 1,7 million de dinars seulement en raison notamment du gel de l'augmentation des tarifs. Intervenant, pour sa part, sur ce point, le ministre a expliqué que l'autre alternative pour résoudre le problème de financement de l'entreprise est de «compenser Sonel-gaz à travers un apport de capital». M. Bouterfa a assuré, par ailleurs, qu'il n'y aura pas de délestage cet été en raison de la suffisance des réserves de production. «Le problème d'incapacité des installations de production d'électricité ne se pose pas, mais l'Algérie observe un taux de croissance de consommation énorme comparé aux autres pays voisins et européens qui enregistrent une décrue de la consommation», a expliqué un cadre de Sonelgaz qui a indiqué que la puissance appelée a atteint, hier (dimanche), 6500 MW sans qu'il y ait de délestage.