Chaque année, les accidents de la circulation causent plus de 4 000 décès et plus de 60 000 blessés a rappelé, hier, le lieutenant colonel Ali Bellouti de la Gendarmerie nationale, lors d'une conférence de presse tenue en marge de l'ouverture des journées de sensibilisation sur la sécurité routière en direction des opérateurs de transport public de voyageurs exploitant les grandes lignes, organisées par l'union nationale des transporteurs (Unat) à la gare routière du Caroubier (Alger) du 15 au 18 juin. La vétusté du parc automobile n'est pas la seule cause des accidents de circulation selon le lieutenant-colonel qui explique que le parc automobile se renouvelle de plus en plus (surtout avec le système de facilité de payement). Il est passé de 200 000 véhicules en 2000 à plus de 5 millions aujourd'hui. L'analyse des bilans des accidents, selon lui, atteste qu'il y a un grand taux de véhicules neufs ou de nouveaux permis de conduire notamment de moins de 2 ans qui sont la cause d'une série d'accidents de la route. Concernant les accidents liés aux véhicules de grands gabarits (transport de voyageurs ou de marchandises), il a précisé qu'un seul accident de ce type de véhicules équivaut à celui de 30 autres légers enregistrant plus de décès et de blessés. C'est pourquoi, des propositions sont au stade de projet au niveau d'un comité interministériel installé par le ministère des Transports dont les services de la sécurité (gendarmerie et police) sont partie prenante. «Compte tenu de l'augmentation des accidents de la circulation, la commission planche sur des propositions de réforme de certains articles liés notamment aux décès provoqués par la conduite en état d'ivresse, au dépassement dangereux, à l'excès de vitesse mais sans toucher l'article 288/289 du droit commun. Ce projet vise la lutte contre l'impunité vis-à-vis des conducteurs qui devraient être amenés à respecter la loi et responsabilisés dans le but de la réduction du taux des accidents de circulation.» «Il a été proposé la reclassification des petits délits et l'augmentation des paliers concernant les amendes forfaitaires» a-t-il expliqué. Le lieutenant-colonel, a appelé à une stratégie de lutte contre l'insécurité routière et à l'apprentissage au niveau des auto-écoles, avoir plus de circuits homologués et des centres d'examens dans chaque wilaya qui répondent aux normes à l'instar de ce qui se fait à l'échelle internationale. M. Aïder, président de l'Unat revendique, pour sa part, des centres de perfectionnements au profit des conducteurs.