Les images de trois enfants, diffusées par la chaîne de télévision «Al Arabia» ont fait sortir de ses gonds Djamel Ould Abbès, le ministre de la Solidarité. Diffusées récemment au cours d'une émission, les images en question montrent trois enfants en tenue militaire et munis d'armes de guerre. Selon le commentaire qui accompagnait ces images, ces enfants seraient nés au maquis. «Ce sont des manœuvres qui visent à souiller l'image de l'Algérie et à minimiser ses avancées en matière de la protection de l'enfance», a tonné le ministre. Intervenant à l'occasion de la célébration, hier, de la Journée de l'enfant africain à l'Ecole des non-voyants d'El Achour (ouest d'Alger), celui-ci s'est dit outré par l'attitude de cette chaîne. «Il n'existe pas d'enfants soldats qui opèrent aux côtés des terroristes en Algérie», a-t-il affirmé. Le ministre a expliqué que beaucoup de repentis sont descendus avec leurs enfants. Ils ont été bien reçus et mènent actuellement une vie tranquille au sein de la communauté. D'ailleurs, le ministre a fait observer que parmi les enfants conviés à la cérémonie d'hier, figurent une dizaine de ceux qui sont nés au maquis. «On leur a attribué des noms et ils sont pris en charge par les différents centres d'accueil des enfants à travers le territoire national», a-t-il ajouté. Une autre question qui a irrité M. Ould Abbès, c'est le chiffre de 200 000 morts, annoncé lors de la même émission, concernant les victimes de la décennie noire. Le ministre ne comprend pas d'où vient ce chiffre. «Si l'on divise ce chiffre sur les huit années ou le terrorisme a connu son pic, cela donne 100 morts par jour or, ce n'était pas le cas», a-t-il expliqué. Par ailleurs, Ould Abbès a annoncé la création de deux centres pour les handicapés mentaux et physiques dans les wilayas de Bouira et Tizi Ouzou. Evoquant, par ailleurs, les activités prévues dans le cadre de la solidarité durant la période estivale, le ministre a indiqué qu'environ 50 000 enfants, dont des Sahraouis et de la bande de Gaza, seront accueillis dans des centres de vacances répartis dans 14 wilayas côtières. En outre, quelque 1 500 enfants de la communauté nationale établie en Belgique et en France séjourneront également dans ces centres de vacances, qui avaient accueilli, l'année dernière, des enfants de la communauté établie en Tunisie, au Maroc, en Egypte, au Liban et en Syrie.