Résumé de la 109e partie n En rentrant chez elle, Deborah découvre que le portrait de sa mère –Tuppence – avait disparu... Aucune raison. Mais supposons-le tout de même. — Quoi ? — Je disais : supposons qu'il y ait des raisons de s'inquiéter. Que feriez- vous ? — Oh ! je vois... Eh bien ! je continuerais, naturellement. — C'est l'essentiel. Après la bataille, on aura tout le loisir de pleurer. Or nous sommes en plein dans la bataille. Et le temps nous est mesuré. Une des informations que vous avez obtenue s'est révélée juste. Vous aviez surpris une allusion à un 4. Eh bien! le 4 en question, c'est le 4 du mois prochain. C'est la date qui a été fixée pour le lancement de la grande attaque contre notre pays. — Vous en êtes sûr ? — Nous en sommes sûrs et certains. Nos adversaires sont des gens méthodiques. Tous leurs plans ont été peaufinés dans le moindre détail. J'aimerais bien qu'on puisse en dire autant de notre côté. Les plans, ce n'est pas notre point fort. Enfin, oui, le 4 sera le grand jour. Pour le moment, les raids aériens ne sont, en quelque sorte, que des hors-d'œuvre, pour l'essentiel des vols de reconnaissance, une manière d'éprouver nos défenses et de vérifier nos réflexes devant les attaques aériennes. Mais le 4, ça va être du sérieux. — Mais si vous savez que... — Nous savons que la date du grand jour a été fixée. Et nous savons à peu près - ou, à tout le moins, nous croyons savoir - où ça va se passer. (Encore que nous puissions nous tromper là-dessus.) Nous sommes aussi prêts qu'il est possible de l'être. Mais c'est la vieille his-toire de la guerre de Troie qui nous turlupine. En face, ils connaissent, comme nous les connaissons, les forces qui sont en ligne. Mais ce sont les forces qui se trouvent derrière nos lignes qu'il nous faut connaître. Les hommes qui se cachent dans le cheval de Troie ! Parce que ce sont ces hommes-là qui peuvent livrer à l'ennemi les clés des remparts. En donnant des ordres et des consignes contradictoires, une douzaine d'hommes bien placés aux postes de commande, à des points stratégiques, peuvent jeter ce pays dans la confusion nécessaire pour que les plans des Allemands réussissent. Les renseignements internes qui nous manquent encore, il va nous les falloir en temps et en heure ! — Je me sens si inefficace, avoua Tuppence, au désespoir. Je manque tellement d'expérience... — Ne vous mettez pas martel en tête pour ça. Des gens expérimentés, nous en faisons travailler plus qu'il n'en faut. Le talent, il se rencontre à la pelle. Mais ce que nous ne savons pas, c'est à qui nous pouvons faire confiance pour combattre la trahison de l'intérieur. Beresford et vous, vous êtes nos francs-tireurs. Personne ne sait rien de vous. C'est cela qui vous donne une chance de réussite. Et c'est pourquoi vous avez déjà réussi, dans une certaine mesure. — Ne pourriez-vous pas mettre quelqu'un de votre équipe sur le cas de Mrs Perenna ? Mais il faut que ce soit quelqu'un en qui vous ayez une confiance absolue. (à suivre...)