Causes L?augmentation des maladies s?est aggravée par un environnement favorable et par la prolifération des vecteurs et nombre d?animaux, tels les rongeurs et les chiens. La situation épidémiologique actuelle dans la wilaya de Constantine et la région Est du pays se caractérise, selon le Pr Djamel Zoughailèche, président de l?Observatoire régional de la santé pour l'Est algérien (ORS-Est), par la notification de maladies se répartissant en deux catégories bien distinctes. La première concerne les maladies en phase épidémique actuellement, à savoir, les conjonctivites, les toxi-infections alimentaires, les brucelloses et les leishmanioses, cutanées en particulier, alors que la seconde concerne les maladies à caractère endémique telles que les méningites, les tuberculoses et les Maladies à transmission hydrique (MTH). Le président de l'ORS-Est, qui est aussi médecin-chef du service de prévention et d'épidémiologie au CHU Ben Badis de Constantine, a déclaré à l'APS que «parmi les maladies réémergentes, les zoonoses (maladies transmissibles par les animaux) sont signalées dans toutes les wilayas». «Cette situation est aggravée par un environnement favorable (multiplication des microdécharges) et par la prolifération de vecteurs (mouches, moustiques et autres insectes) et nombre d?animaux, tels que les rongeurs et les chiens». Le président de l'ORS-Est a relevé, par ailleurs, une recrudescence de la tuberculose qui reste mal évaluée, a-t-il dit, à cause de l'absence de notification de la part des secteurs sanitaires concernés. Au même moment, indique-t-il, «les méningites et les MTH semblent bien maîtrisées par les différentes wilayas alors que le rhumatisme articulaire aigu souffre d'un problème de déclaration régulière par les différentes wilayas. Les infections sexuellement transmissibles présentent, pour leur part, un problème de notification des cas suspects signalés par les médecins à la suite des nombreux symptômes cliniques et contexte épidémiologique (émigration africaine non contrôlée)». Le président de l'ORS-Est insiste, en outre, sur les aspects dont souffre l'observatoire et qui «s'expriment», selon lui, successivement, «par le non-respect du circuit de déclaration, l'absence de coordination intersectorielle, la stratégie de collecte des données qui n'est pas clairement définie en dépit des efforts déployés par l'observatoire, notamment pour former les médecins chargés de la surveillance au niveau des wilayas, la non-reconnaissance par les autorités de la compétence des Semep (services d'épidémiologie) de base et le caractère tardif de la détection et de la notification des cas et des flambées épidémiques».