Programme n Le parc national du tourisme sera doté d'ici à deux ans de 333 établissements hôteliers dont la plupart seront de moyenne et de petite gamme. Pour combler le déficit flagrant décidé en matière d'infrastructures touristiques, le ministère du Tourisme semble engagé à booster les projets de développement dans ce domaine. En tout cas c'est ce qu'a laissé entendre Nacer Ouardi, directeur de l'investissement hôtelier au ministère du Tourisme, lors de son passage ce matin sur les ondes de la chaîne III. D'après lui, les 333 projets lancés depuis quelques années seront mis en exploitation d'ici deux ans ou trois ans au plus tard. «Nous avons toute une série d'investissements nationaux et étrangers qui sont en train d'être examinés par le Conseil national d'investissement, nous avons cumulé à ce jour 333 projets initiés par des opérateurs nationaux disposant d'assiettes du terrain», a-t-il affirmé. En ce qui concerne les projets qui sont entrés en exploitation, M. Ouardi a révélé que leur nombre est de 45, réalisés en 24 mois, en indiquant que d'autres projets sont au niveau de l'Agence du développement et d'investissement afin d'être examinés. Evoquant les retards signalés dans la réalisation de projets, il a noté «qu'on ne peut pas statuer sur un délai de réalisation précis, on parle d'un délai moyen, mais les choses peuvent glisser pour des raisons aussi particulières aux promoteurs et à l'environnement en général». «Avec les 333 projets qui seront réalisés nous serons à 32 000 lits. Actuellement nous sommes à 90 000 lits dont 10% seulement répondent aux normes et aux standards internationaux», avoue-t-il. En ce qui concerne la nature de ces projets en réalisation, la plupart seront du moyenne et de petite gamme. Néanmoins et toujours d'après lui, il existe d'autres programmes de moyenne et de haute gamme qui seront examinés par le Conseil national des investissements. S'agissant de la part des investisseurs algériens dans le marché des investissements touristiques, M. Ouardi a souligné qu'elle est importante, tout en notant que les grands projets seront, bien évidemment, réalisés par des groupes étrangers notamment arabes, comme le groupe Emarati Imaarati. «Les grands projets Immar, Astra sont considérés comme des villages touristiques d'excellence qui dépassent les 4 milliards de dollars et nécessitent des grands moyens et un suivi et un montage complexe. Pour les projets de moyenne taille nous avons affaire aux Algériens», précise-t-il encore. Il a expliqué aussi que la concentration des investissements au nord du pays, s'explique surtout par la nature des cette région et les projets initiés. «Au nord nous avons l'avantage de disposer de potentiel touristique diversifié qu'il soit balnéaire ou thermal, les promoteurs qu'ils soient algériens et étrangers sont concentrés au nord. L'investissement au sud se fait généralement par des privés, mais l'Etat s'est engagé à réhabiliter 9 hôtels. Dans les prochains mois nous allons lancer plusieurs opérations dans le grand sud», a-t-il précisé. L'invité de la chaîne III a noté, enfin, que le déficit en matière de tourisme pour l'Algérie, se situe surtout au niveau de l'urbain et du balnéaire.