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Histoires vraies
Quartier du désespoir (2e partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 06 - 2009

Résumé de la 1re partie n Carolina Maria de Jésus vit avec ses trois enfants dans un quartier pauvre de São Paulo, quand elle trouve dans une poubelle un cahier neuf elle songe à raconter sa vie...
Carolina Maria de Jésus sort son cahier d'écolier et un vieux crayon qui traînait à la maison depuis longtemps. Joäo, l'aîné, s'étonne :
— Qu'est-ce que tu fais, maman ?
— Je vais écrire. Je vais raconter notre vie.
Le gamin semble réfléchir un instant, puis demande timidement :
— Tu m'apprendras à écrire, maman ?
— J'aimerais bien, Joäo, mais je n'ai pas le temps. Maintenant, laisse-moi, j'ai besoin d'un peu de calme.
Les enfants s'en vont. Carolina reste seule. Elle prend son crayon entre ses doigts gonflés par le froid et se met à l'ouvrage.
Avant d'en venir aux événements quotidiens de la favela, Carolina Maria de Jésus commence par le récit de sa vie. Elle voit le jour en 1913 et elle n'est pas si malheureuse que cela au début, même si elle n'a jamais connu son père, qui a abandonné sa mère avant sa naissance. Elle décrit les rues de Sacramento, une petite ville de province riante, dans l'Etat de Minas Gerais.
C'est là, alors qu'elle a sept ans, qu'a lieu l'événement marquant de son existence. Une religieuse qui visite les quartiers déshérités remarque son caractère éveillé et propose à sa mère de la prendre en classe. Carolina n'oubliera jamais le premier cours donné par la maîtresse, une religieuse blanche, sœur Salvina. Il s'agissait d'apprendre l'alphabet et elle ne voulait pas. Alors la maîtresse a dessiné au tableau un homme qui transperçait une petite fille avec un trident et lui a dit :
— Ce bonhomme, c'est l'inspecteur des enfants. Ceux qui n'apprendront pas à lire d'ici à la fin de l'année, il les transpercera d'un coup de fourche.
Terrorisée, Carolina se met à étudier et elle est vite la première de la classe, elle, la petite Noire, alors que presque toutes ses camarades sont blanches. A la fin de sa deuxième année, sœur Salvina lui dit même :
— Tu as un don pour écrire. Il faudra le cultiver.
Malheureusement, ce ne sera pas possible. L'usine dans laquelle travaillait sa mère fait faillite, elle doit aller chercher du travail ailleurs et elle emmène Carolina avec elle. La fillette n'ira pas plus loin dans ses études.
Sa mère trouve une place de domestique dans une hacienda perdue dans la nature. Carolina y passe huit ans, de la fin de son enfance à son adolescence, aidant aux gros travaux, mais elle n'en garde pas un mauvais souvenir. Elle doit pourtant partir lorsque sa mère est renvoyée pour une raison qu'elle ne lui a jamais dite, peut-être pour avoir repoussé les avances du patron ou du régisseur. En tout cas, elles se retrouvent peu après à São Paulo.
Carolina est tellement effrayée par les voitures et les enseignes lumineuses qu'à son arrivée elle prend la fuite. Elle revient, pourtant, mais elle doit, pour la première fois, se séparer de sa mère. Celle-ci trouve une place de bonne à Franca, une banlieue résidentielle de la ville, et Carolina à São Paulo même.
Elle n'y reste pas longtemps. On la chasse parce qu'on la surprend en train de lire un livre. C'était en dehors des heures de travail, mais une bonne qui lit, ce n'est pas normal, c'est même inquiétant. Dans sa place suivante, le climat est bien meilleur et elle se plaît davantage.
C'est alors qu'elle rencontre Armando, un marin du port. Elle croit découvrir avec lui le grand amour, mais il disparaît le jour où elle lui apprend qu'elle est enceinte. Elle annonce aussi la nouvelle à sa patronne, qui la congédie sur-le-champ et qui ajoute :
— N'espérez pas trouver une autre place. Personne ne prend une bonne avec un enfant. (à suivre...)


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