Coordination n La coopération entre les différents pays, les services de sécurité et la justice constitue le meilleur moyen pour combattre le crime organisé. «La criminalité a baissé de 5.50 % en Algérie entre 2006 et 2008», a annoncé le directeur des affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice, Mokhtar Lakhdari. Cette baisse a été rendue possible grâce aux amendements apportés aux textes de loi qui prévoient des peines plus sévères. Ainsi la loi modifiée prévoit des sanctions qui peuvent aller jusqu'à 10 ans pour les crimes de vol et de coups et blessures qui sont les types de criminalité les plus répandus. Selon les statistiques établies par le ministère de la Justice, l'Algérie a connu une baisse des crimes portant atteinte à la sûreté de l'Etat, à l'unité nationale et l'intégrité territoriale ou à la stabilité des entreprises, passant de 698 en 2006 à 666 en 2007 et 460 crimes en 2008. Le nombre de vols a également baissé. Les statistiques montrent aussi une baisse des affaires liées à la drogue passant de 17 650 affaires en 2006 à 15 266 en 2007 et 12 697 en 2008 Concernant le nombre global des crimes, la tendance est à la baisse. Ainsi le nombre de crimes enregistrés en 2006 est de 785 390 affaires. Ce nombre est passé à 750 442 en 2007 et 741 956 en 2008. «La coopération entre les différents services de sécurité et les différents pays est nécessaire pour lutter contre la criminalité qui est devenue un phénomène organisé et transfrontalier», a indiqué hier le commissaire divisionnaire, Lamara Belkacem lors de son allocution d'ouverture des journées d'étude sur la coopération judiciaire dans le cadre des investigations internationales qui se déroulent à Alger. Dans ce volet, l'Algérie a lancé 100 mandats d'arrêt internationaux, notamment pour des affaires liées au terrorisme, et 15 criminels ont été extradés, contre 3 livrés aux pays qui ont formulé une demande dans ce sens. Des responsables de la police judiciaire et d'autres de la justice ont plaidé pour une redynamisation de la coopération internationale en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes et de travailler pour la consolidation de la coopération entre les services de sécurité et de la Justice. Les intervenants ont souligné que la criminalité a pris des proportions alarmantes à travers le monde, à cause de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et de l'ouverture économique. Par ailleurs, les intervenants ont soulevé certains problèmes que rencontre la justice à cause de la différence des systèmes judiciaires entre les pays, particulièrement en matière d'extradition des criminels. Cette rencontre qui porte sur les questions ayant trait à la coopération judiciaire internationale notamment en matière d'extradition et de mandats d'arrêt internationaux, sera sanctionnée par des recommandations et l'élaboration d'un guide pratique qui servira de référence dans l'action de la police judiciaire.