Résumé de la 2e partie n Ali et Ou Ali ne cessent de se faire des sales coups. Dès que l'un tombe dans un piège, il y envoie l'autre... C'était son ami. «Oh, mon cher, s'écria Ali, je t'ai enfin trouvé ! Dieu soit béni ; maintenant portons notre trésor.» Ils se mirent en marche. Ou Ali qui avait une sœur dit à Ali : «Allons chez ma sœur.» Ils y arrivèrent à la tombée de la nuit. Celle-ci les reçut avec joie. Son frère lui dit : «Prépare-nous des crêpes et des œufs.» Elle prépara des crêpes et des œufs, et les leur servit. «O ma sœur, s'écria Ou Ali, mon ami n'aime pas les œufs ; ap-porte-nous de l'eau.» Elle alla chercher de l'eau. Dès qu'elle fut sortie, Ali prit un œuf et le mit dans sa bouche. Quand la femme rentra, il fallait de tels efforts pour le rendre qu'il en était tout essoufflé. Le repas était terminé et Ali n'avait encore rien mangé. Ou Ali dit à sa sœur : «O ma sœur, mon ami se trouve mal, apporte-moi une broche.» Elle lui apporta une broche qu'il mit au feu ; quand la broche fut devenue rouge, Ou Ali la saisit et l'appliqua sur la joue d'Alì. Celui-ci poussa un cri et rejeta l'œuf : «Vraiment, dit la femme, tu n'aimes pas les œufs !» Les deux amis partirent et arrivèrent dans un village : «Allons chez ma sœur,» dit Ali à son ami. Elle les reçut à bras ouverts. Ali lui dit : «O ma sœur, prépare-nous du gros couscous.» Ils se mirent à table à la tombée de la nuit et celle-ci leur servit à manger : «O ma sœur, s'écria Ali, mon ami Ou Ali n'aime pas le gros couscous.» Ali mangea seul. Quand il fut rassasié, les deux amis partirent sans ou-blier le trésor. Chemin faisant, Ali dit à Ou Ali : «Donne-le moi aujourd'hui, je le déposerai dans ma maison.» Il l'emporta et le remit à sa femme. «Enterre-moi, lui dit-il, si Ou Ali vient, dis-lui que son ami est mort, reçois-le en pleurant.» Ou Ali arriva, et demanda à la femme en pleurs de voir la tombe de son ami défunt. Il prit une corne de bœuf et se mit à creuser la terre, qui recouvrait le corps. «Arrière, arrière,» s'écria le prétendu mort. «Lève-toi donc, menteur,» répondit Ou Ali. Ils sortirent ensemble. «Donne-moi le trésor, demanda Ou Ali, aujourd'hui je le porterai à la maison.» Il le porta à sa maison et dit à sa femme : «Prends ce trésor, je vais m'étendre comme si j'étais mort. Quand Ali arrivera, reçois-le en pleurant et dis-lui : «Ton ami est mort, il est étendu dans la chambre à coucher.» Ali vint et répondit à la femme : «Prépare-moi de l'eau bouillante, car ton mari m'a recommandé de le laver quand il serait mort.» Quand l'eau fut prête, la femme l'apporta. Ali saisit la marmite et la versa sur le ventre d'Ou Ali qui se leva d'un bond. Il en fut quitte pour avoir le ventre brûlé. Les deux amis se partagèrent le trésor et Ali revint à sa maison.