Résumé de la 1re partie n La mère du garçon se rendit à la fontaine. Chemin faisant, elle trouva un corbeau à demi-mort de fatigue ; un marchand qui passait, l'emporta… Cependant l'enfant appela le marchand son père, et la femme du marchand sa mère. Un jour celui-ci partit pour un voyage. Sa mère lui porta à manger dans l'appartement où il était gardé : «Mon fils, lui dit-elle, me promets-tu de ne pas me trahir ?» - «Vous êtes ma mère, répondit l'enfant, je ne vous trahirai pas.» - «Promets-le moi seulement.» -«Je vous promets de ne pas vous trahir.» - «Eh bien ! sache-le, je ne suis point ta mère, mon mari n'est point ton père. Le marchand revint de voyage et porta à manger à l'enfant. Celui-ci ne voulut rien prendre. «Pourquoi ne veux-tu pas manger ? lui demanda le marchand ; ta mère serait-elle venue ici ?» - «Non, répondit-il, elle n'est pas venue ici.» Le marchand alla vers sa femme et lui dit : «Serais-tu montée chez l'enfant ?» La femme répondit : «Je n'y suis point montée.» Le marchand porta à manger à l'enfant qui lui dit : «Pour l'amour de Dieu, je vous adjure de me dire si vous êtes mon père, et si votre femme est ma mère.» Le marchand lui répondit : «Mon fils, je ne suis point ton père, et ma femme n'est point ta mère.» L'enfant dit à celle-ci : «Préparez-nous des vivres.» Quand elle les eut préparés, l'enfant monta à cheval et le marchand à mulet. Ils marchèrent longtemps et arrivèrent au village dont le père de l'enfant était le chef. Ils entrèrent chez ce dernier. On donna à manger à l'enfant : «Mange.» - «Je ne mangerai pas avant que l'autre femme ne soit montée ici.» - «Mange seulement, c'est une mauvaise femme.» - «Non, faites-la monter.» On l'appela. Le marchand dit à l'enfant : «Pourquoi agis-tu ainsi envers elle ?» - «Oh ! s'écrièrent les assistants, elle avait un enfant qui a été changé en corbeau.» - «Sans doute, reprit le marchand, mais l'enfant portait une marque.» - «Oui, il en portait une.» - «Eh bien, si nous la trouvons, nous reconnaîtrons l'enfant. Eteignez la lampe.» On l'éteignit ; l'enfant rejeta son capuchon et sa calotte, on ralluma la lampe : «Applaudissez, s'écria l'enfant, c'est moi qui suis votre fils.»