Parcours atypique, interdiction des oreillettes pendant deux jours et lutte antidopage : les ingrédients sont réunis à partir de samedi pour permettre aux coureurs audacieux de bousculer l'ordre établi sur le Tour de France, juge Christian Prudhomme. Dans une interview à Reuters, le directeur de l'épreuve a dit rêver d'un Tour «romanesque» dans lequel rien ne se déroulerait selon un scénario prévisible. Il cite en exemple le dernier Paris-Nice en mars. Promise à Alberto Contador, également favori du Tour, la «Course au Soleil» a vécu de nombreux rebondissements, jusqu'au dernier, la défaillance inattendue de l'Espagnol laissant la voie libre à son compatriote Luis Leon Sanchez. «(Il y a) Paris-Nice dont je rêverais qu'il préfigure le Tour de France, non pas pour Contador, mais pour ce qu'il a représenté», déclare Christian Prudhomme. «Sur huit étapes, il y a six jours où ça ne se passe pas comme prévu. Ça, c'est formidable. J'accepterais même volontiers que ce soit moitié-moitié (sur le Tour) avec moitié comme prévu et moitié pas comme prévu», ajoute-t-il. «Bien sûr qu'un Tour de France doit toujours se gagner dans les contre-la-montre et les arrivées au sommet, mais, (...) car c'est le côté romanesque du vélo (...) qui a existé dans Paris-Nice, il peut se perdre partout», souligne-t-il.