Résumé de la 2e partie Les villageois, excédés par le comportement de la petite Canopée, décidèrent de s?attaquer à son ami l?arbre à coups de hache. Fou furieux, le vent vole au secours de son ami. Pendant ce temps, le tonnerre qui est un être très puissant, rassurait le vent : «Écoute, je vais le soigner, je vais aider ton ami, l'arbre de travers. Pour cela, apporte-moi ce que tu as de plus précieux.» Le vent qui se promène par toute la terre garde dans son palais les trésors les plus divers. D'une bourrasque, il rassembla plus de mille pierreries, diamants et joyaux. Le tonnerre fit jaillir un éclair et vint frapper l'arbre blessé. Puis, de son doigt magique, il dessina dans le ciel de grands points d'interrogation. Une lumière bleue, aveuglante, inonda tout le paysage. Quand tout redevint calme, l'arbre se tenait là, magnifique et différent. Enfin, le vent et le tonnerre se turent. Chacun se mit à réfléchir. Comment effacer cette mauvaise action ? Alors, il leur vint une bonne idée : écrire une lettre pour demander pardon. Et c'est ainsi que, sans enveloppe ni adresse, ils ouvrirent grand leurs fenêtres pour laisser le courrier s'envoler. Le vent, en silence, transporta ces milliers de feuilles de toutes les couleurs dans la petite clairière pour les montrer à l'arbre mutilé. Il était fendu en deux à mi-hauteur, mais il était toujours vivant ! Son tronc de travers se divisait désormais en deux bras fait par la hache des hommes, au temps de la colère. Dressé vers le ciel, l'arbre déployait maintenant un abondant ramage touffu qui le faisait ressembler à la petite Canopée. Ce luxuriant feuillage était fait des milliers de lettres de regrets et d'amitié qu'avaient écrites les villageois. Le lendemain, à la première heure, la petite fille se précipita pour voir son arbre. Quand elle le vit, la petite Canopée resta bouche bée. Elle s'approcha de lui et, pour la première fois il parla : «J'ai voulu te ressembler Canopée, Alors le vent m'a aidé. Regarde : Il a soigné mes plaies et j'ai maintenant deux branches pour que tu puisses grimper dans mes bras. Sur la tête, il m'a fait la même coiffure que toi ! Et puis pour t'embrasser, je t'offrirai des fruits doux et sucrés.» Emerveillée, la petite fille s'approcha pour le caresser. C'est alors qu'il déposa à ses pieds une grosse perle rouge, puis un croissant jaune. Canopée les ramassa, et elle s'aperçut qu'ils sentaient drôlement bon ! Alors, elle les goûta... C'était délicieux, savoureux, sucré, délicat ! Canopée, folle de joie, appela tous les villageois pour qu'ils voient l'arbre magnifique qui avait voulu ressembler à une petite fille. Les gens se frottaient les yeux, l'air penaud, et gardaient la tête basse, comme si leurs cheveux étaient devenus trop lourds à porter. Le vent, qui connaît bien le genre humain, remarqua les yeux rougis des villageois. Il devina le remords qui les faisait pleurer et la honte qui pesait sur leurs têtes. Il vit que toutes ces larmes étaient sincères. Ils étaient tous tellement désolés de s'être montrés si intransigeants ! Pour leur montrer qu'ils étaient pardonnés, Canopée leur fit goûter les fruits de son bel arbre. Des pommes, des olives, des poires, des goyaves, des mangues et des avocats, des cerises, des bananes, des noix de coco, des papayes? que de fruits délicieux ! On n'avait jamais rien mangé de pareil ! Quand on lui demanda : «Comment se nomme cette bonne nourriture, Canopée ?» La petite fille sans hésiter répondit : «Ce sont les fruits de l'arbroussaille !»