Résumé de la 1re partie Canopée, la petite fille aux cheveux ébouriffés, l?arbre dont elle prend soin depuis des années et le vent deviennent des amis. Les trois bons copains prirent l'habitude de se retrouver chaque jour pour s'amuser au soleil, mais aussi sous la pluie. Canopée chantait, riait et inventait des histoires qui s'envolaient, portées par le vent. Mais voilà : si le vent s'était étonné de voir cet arbre penché, les villageois, eux, s'en étaient offusqués. «Assez des caprices de Canopée !» «Elle est de plus en plus échevelée !» «Il faut qu'elle soit plus soigneuse avec ses cheveux tout...broussailleux !» «Et ce vilain arbre tortueux !» Les villageois pleins de colère se précipitèrent vers la petite clairière où poussait l'arbre de travers. Ils étaient bien décidés à faire cesser tout désordre : «Arrachons l'arbre défectueux !» Canopée était absente pour la journée. L'arbre était seul près du petit ruisseau. Tout était calme. Les villageois s'empressèrent à coups de hache d'attaquer le tronc. Crac ! Ce claquement sec attira l'attention du vent, toujours curieux. Quand il vit son ami attaqué, blessé, en danger, il se précipita sans même prendre le temps de mettre son grand manteau transparent. Il arriva comme un ouragan, tout noir, tourbillonnant et violent. Il arracha la hache des mains de ces gredins. Et puis, il se mit à les pourchasser. Ah ! Quel désordre mes amis. On courait dans tous les sens en hurlant ! Le vent tempêtait, tonitruait, fulminait ! Il défie bien des chignons, arracha des chapeaux, dénoua des foulards et emmêla plein de moustaches.Echevelé, dépeigné, débraillé, tout le monde cherchait refuge. Finalement ils se mirent à l'abri, chacun dans sa maison?Les habitants de la contrée bien ordonnée, terrifiés, regardaient par la fenêtre l'ouragan qui s'affairait là-bas dans la clairière? Ils regrettaient d'avoir été si méchants. Quand la petite Canopée revint, ils eurent honte en la voyant pleurer? Ils regrettèrent de ne pas avoir été plus indulgents. Toute la nuit, le vent souffla. Si fort, si fort que personne, pas même Canopée, ne put s?approcher de l'arbre. Le tonnerre, alerté par ce brouhaha, s'approcha. Le vent se calma pour expliquer à son ami, le Foudroyant, sa si grande peine. Il ne hurlait plus à présent. Il murmurait des mots gracieux. Les villageois étonnés écoutaient cette merveilleuse mélodie. Le vent racontait la tendresse de l'arbre pour Canopée. Il parlait des rires, des jeux, et puis de l'amitié. Emus par ce doux bruissement, les habitants de la contrée bien ordonnée écoutaient sans mot dire. Ils découvraient la musique des sentiments ! C'était bouleversant et exaltant en même temps. Alors ils commencèrent à regretter de s'être montrés tellement intransigeants. Ils ne savaient pas que le vent avait des sentiments. Ils n'avaient pas compris que l'arbre était penché par amitié et non parce qu'il était désordonné... (à suivre...)