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La tribu des anthropologues
Les sciences sociales en quête de nouvelles références
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2009

Les anthropologues africains, réunis la semaine écoulée à Alger, à la faveur d'un colloque organisé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), à l'occasion du deuxième festival culturel panafricain (Panaf 2009), veulent créer un congrès ou un forum pour se rencontrer périodiquement.
Ils entendent en finir avec « le chacun pour soi » qui a caractérisé jusque-là la recherche dans le domaine des sciences humaines en Afrique. Ils ont, selon la déclaration finale du colloque, exprimé leur volonté de voir l'initiative d'Alger 2009 « se pérenniser selon une périodicité biennale et, en conséquence, se constituent en Congrès panafricain des anthropologues, auquel ils appellent tous leurs collègues intéressés par l'Afrique à les rejoindre ». Les participants au colloque ont appelé Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, à réunir à Alger en janvier 2010 un groupe d'experts africains devant se charger d'élaborer les textes régissant les structures et définissant les modalités permettant la concrétisation de ce projet. Le groupe aura à proposer également la réalisation d'un dictionnaire anthropologique africain pour limiter les différences conceptuelles dans ce domaine large de la recherche. Les experts ont aussi la lourde tâche de réfléchir sur la coédition de publications scientifiques dans le champ des sciences humaines et sociales, sur l'octroi de bourses de recherche post-doctorales et sur l'ouverture par les pôles universitaires et scientifiques africains d'écoles doctorales interinstitutionnelles. S'il est important de se référer à l'héritage des pères fondateurs le Kényan Jomo Kenyatta, le Malien Amadou Hampaté Ba, l'Algérien Mouloud Mammeri et le Sénégalais Cheikh Anta Diop, il devient vital, selon Hmida Benaoum, ex-directeur du CNRPAH, de voir au-delà puisque l'époque a changé.
Denis Douyon de l'université de Bamako s'est longuement interrogé sur les références bibliographiques dans les études « anthropologiques africaines ». « C'est une problématique. Les Africains écrivent souvent à partir de références européennes. « Pour étudier les traditions du peuple Dongon au Mali, il me faut des références locales », a-t-il remarqué appelant à rompre avec les écoles anti ou pro Griaule. L'ethnologue français, Marcel Griaule, a beaucoup travaillé sur le peuple Dogon et a publié des ouvrages sur les masques et les jeux de ce peuple qui vit dans le sud-ouest de la boucle du Niger au Mali. Son livre le plus célèbre est « Dieu d'eau » sur les traditions et légendes des Dogon. « Il y a des chercheurs qui estiment que Griaule a menti sur beaucoup de choses », a remarqué Denis Douyon qui craint que l'intérêt exprimé par rapport au peuple Dogon relève du « marketing scientifique ». Jean Liyongo Empengelé de l'université de Kinshasa a démontré de quelle manière « les courants épistémologiques et théoriques » occidentaux avaient dominé les recherches sociales en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) pendant 50 ans. Ainsi, « évolutionnisme, diffusionnisme et structuralisme » continuaient à orienter les travaux des étudiants sans que l'anthropologie congolaise renouvelle ses perspectives. La science, selon Galy Kadir Abdelkader de l'Ecole supérieure de Niamey, doit être au service de l'homme et de sa libération. Analysant un sujet « sensible », comme celui de l'esclavage qui sévit encore au Niger, il a estimé que l'anthropologie aide la société civile nigérienne à « choisir où aller dans son combat ». Brice Ahounou, du Musée de l'homme de Paris, a, lui, plaidé pour l'apport de l'image dans les recherches anthropologiques. Sa conférence s'intéressait aux « nouveaux territoires de l'anthropologie visuelle en Afrique ». Hamit Abdoulhadi de l'université de Niamey a souligné une difficulté particulière dans la recherche sociale en Afrique : l'insécurité. Il a cité le cas de la zone reliant le Niger à la Libye. « Aujourd'hui, avec le problème des mines placées par la rébellion, la recherche devient plus compliquée », a-t-il soutenu. La rébellion est surtout active dans les zones riches en uranium au nord du Niger.


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