Création n Maamar El-Gueddafi, s'est félicité, hier, du «succès» du sommet de l'Union africaine à Syrte et de ses «grands résultats», notamment la création de l'Autorité de l'UA décidée par les chefs d'Etat africains. «Nous avons décidé la création d'une autorité qui parlera d'une seule voix au nom de l'Afrique», a déclaré le Guide de la Révolution libyenne. L'Autorité de l'Union africaine sera dirigée par un président et son rôle sera le renforcement de la coordination des politiques étrangères, du commerce et de la défense au sein du continent africain. Pour entrer en vigueur, cette Autorité devra être approuvée par les parlements de tous les 53 pays membres de l'UA. Il a, par ailleurs, réitéré «le droit du continent africain» à un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, rappelant que «l'Afrique est le seul continent qui n'est pas représenté» de manière permanente au Conseil. Les dirigeants africains réunis au sommet ont décidé, hier, de ne pas coopérer avec la Cour pénale internationale pour l'arrestation du Président soudanais Omar Hassan El-Bachir. Dans une résolution adoptée par le sommet, l'UA reproche au Conseil de sécurité de l'ONU de ne pas avoir répondu à sa demande de suspendre les poursuites contre le Président soudanais. En conséquence, il a été décidé que les Etats, membres de l'UA, ne coopéreront pas avec la CPI dans l'arrestation et le transfert de M. Bachir, au nom de son immunité présidentielle. Le sommet de Syrte a expliqué sa décision en notant avec une grave préoccupation les conséquences malheureuses que cet acte d'accusation a eu sur le processus de paix délicat en cours au Soudan, et le fait qu'il continue de saper les efforts déployés en vue de faciliter un règlement rapide du conflit dans ce pays. Par ailleurs, les dirigeants africains ont appelé, hier, le Conseil de sécurité de l'ONU à imposer des sanctions à l'Erythrée, pays accusé de participer à la déstabilisation de la Somalie en armant les insurgés. Dans les conclusions du sommet qui s'est achevé, hier soir, l'UA exprime son plein soutien au gouvernement transitoire en Somalie dans sa lutte face aux insurgés. Le sommet de l'UA a lancé un appel au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il prenne des mesures immédiates, y compris l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne et le blocus des ports maritimes afin de prévenir l'entrée d'éléments étrangers en Somalie. Il demande aussi au Conseil de sécurité d'imposer des sanctions contre tous les acteurs étrangers, en particulier l'Erythrée, qui fournissent un appui aux groupes armés cherchant à renverser le gouvernement somalien de transition. Le texte accuse aussi les insurgés de s'en prendre à la population civile et à l'Amisom, la force de paix de l'UA déployée en Somalie. L'UA a, par ailleurs, exhorté ses Etats membres à fournir le personnel militaire nécessaire pour permettre à l'Amisom d'assurer sa mission.