Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a refusé de se prononcer, hier, mardi, sur la décision du président américain George W. Bush de créer une commission pour examiner pourquoi les renseignements américains ont conclu à la présence en Irak d'Armes de destruction massive (ADM). «Vous connaissez le débat qui s'est tenu avant la guerre, mais maintenant qu'une commission d'enquête a été instituée pour se pencher sur la question, je pense que nous devons en attendre les résultats», a déclaré M. Annan à la presse à l'issue d'un entretien à la Maison-Blanche avec Bush. Les inspecteurs de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations unies (Cocovinu) avaient quitté l'Irak à la veille de l'invasion américaine en mars. Les Américains avaient ensuite créé un Groupe d'inspections en Irak (ISG) dont l'ex-patron David Kay a admis, devant le Congrès la semaine dernière, qu'il n'avait rien trouvé non plus. La présence d'ADM en Irak avait été la raison principale de l'intervention militaire des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne pour renverser Saddam Hussein. George W. Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair ont, tous deux, annoncé ces deux derniers jours la création de commissions d'enquête pour établir pourquoi leurs services de renseignement avaient conclu à la présence d'ADM en Irak.