Constat n Le gouvernement algérien a pris des mesures pour développer l'industrie nationale du médicament qui ne couvre actuellement que 35% des besoins nationaux. La facture d'importation des médicaments a explosé ces dernières années en Algérie. Interrogé sur l'efficacité des mesures prises par le gouvernement, en matière de rationalisation des dépenses publiques, d'encouragement de la production nationale et d'interdiction d'importation de tout médicament fabriqué localement, le Docteur Saïd Mekaoui, responsable au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière qui est intervenu ce matin sur les ondes de la chaîne III, a répondu que des résultats partiels ont été réalisés. Il a indiqué que la dépense globale de santé est de 468 millions de dinars. Sur cette dépense la facture d'importation était de 140 millions de dinars en 2008, soit 30 à 35% de la dépense globale de la santé. La production nationale de médicament ne couvre, toutefois, que 35% du marché algérien du médicament et représente, ainsi, 27 milliards de dinars. La facture d'importation risque d'augmenter car l'Algérie fait face à un grand nombre d'affections chroniques qui coûtent extrêmement cher. En octobre 2008, le gouvernement algérien a pris des mesures pour protéger et développer la production nationale par l'interdiction d'importation d'un bon nombre de médicaments produits en quantité suffisante en Algérie et par l'assujettissement de toute autorisation d'importation à l'obligation d'investir en Algérie dans le secteur du médicament. Ces décisions du gouvernement ont été concrétisées par des arrêtés ministériels. Ainsi 376 médicaments aux dénominations communes internationales, équivalant à 846 produits de spécialité, ont été interdits à l'importation. A chaque fois qu'un médicament est produit localement, il sera retiré systématiquement du marché. Par ailleurs, des firmes internationales ont investi en partenariat avec des Algériens, permettant à ces derniers d'élever leur niveau de production. Jusqu'au mois de juillet 2009, 13 opérations de partenariat ont été enregistrées dont 8 sont entrées en production. Interrogé sur le retrait de certains médicaments, M. Mekaoui a indiqué que cela s'effectue lorsqu'un médicament est retiré du marché européen ou à l'échelle internationale, ou lorsqu'il s'agit d'un médicament qui représente un danger pour la santé des citoyens. Une fois retirés, ces stocks sont détruits. Actuellement les pharmaciens se plaignent du fait qu'ils ne disposent pas à temps de la liste des médicaments non remboursables, ce qui suggère qu'il y a un problème de communication. Selon le Dr Mekaoui, le ministère de la Santé contrôle le retrait des médicaments lorsqu'il y a décision de retrait. «Le ministère de la Santé réagit à temps et rapidement pour protéger la santé des citoyens», a déclaré M. Mekaoui. S'agissant d'une éventuelle pénurie de médicaments qui résulterait du retard enregistré lors de la formulation de la commande, M. Mekaoui a affirmé «qu'aucun médicament n'est en rupture de stock au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux, et aux niveaux des pharmacies», a-t-il ajouté. l Selon M. Mekaoui, les médicaments importés sont bien contrôlés au niveau des frontières. En effet, le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, dirigé par un éminent professeur algérien, contrôle l'ensemble des médicaments qui entrent en Algérie. «La contrefaçon est un problème de sécurité nationale et un problème de sécurité pour les citoyens, par conséquent le ministère de la Santé fournit d'énormes efforts en matière de contrôle», a déclaré M. Mekaoui. L'invité a signalé également que l'Algérie dispose de tous les moyens pour accomplir cette tâche.