Dans le monde antique, la magie avait une grande importance, tout comme la philosophie ou la religion. Les Babyloniens, qui passent pour les inventeurs de l'astrologie, étaient également passés maître de la magie. Chez ce peuple, la magie était à la fois une arme défensive pour se protéger des attaques des démons et des sortilèges, et un moyen offensif employé par les gens malintentionnés pour causer du tort aux particuliers. Les sorciers avaient le pouvoir, croyait-on, d'invoquer les démons et de les utiliser pour rendre les gens malades, empêcher les femmes de concevoir ou fomenter des disputes entre les époux. C'est pourquoi tout en les craignant et en sollicitant leurs services, on les redoutait. Certains démons, comme Nantar, étaient particulièrement dangereux. D'autres comme Nin-dar ou Paku étaient bénéfiques et on invoquait leurs noms dans les prières pour se protéger des sorciers. Les Babyloniens pensaient qu'il n'y avait pas d'événements fortuits, que tout être ou toute chose, y compris les dieux, sont soumis aux lois qui président la marche du monde. Le rôle des sages est de déterminer, dans les faits les plus anodins, comme le cri d'un animal ou la forme d'un nuage, les manifestations de ces lois. Ces lois ne sont pas répressives, bien au contraire, elles réduisent le chaos originel en instaurant l'harmonie et l'unité.