Résumé de la 1re partie n Clyde Barrow recherché pour de nombreux petits délits, fait la connaissance de Bonnie Parker serveuse dans un restaurant, qui lui propose de l'héberger... Les deux jeunes gens ne peuvent pas se parler davantage. La salle est pleine et autour d'eux les clients s'impatientent. Elle le quitte pour continuer son travail, mais le soir, ils se retrouvent dans le petit studio qu'elle habite dans une banlieue misérable de Dallas. Ils sont aussi surpris l'un que l'autre par ce qui leur arrive. C'est un coup de foudre réciproque et total. Bonnie Parker, jusque-là, n'avait connu que de brèves aventures avec des clients ou des hommes de passage. Elle n'est pas farouche et n'hésite pas à céder aux avances quand le partenaire lui plaît. Mais c'était purement épidermique, tandis que maintenant... Clyde Barrow n'est pas moins bouleversé. Lui, c'est non seulement l'amour, mais la femme qu'il découvre. Son expérience se limite à de furtives rencontres, qui ne l'ont d'ailleurs pas satisfait. Avec Bonnie, un monde inconnu s'ouvre devant lui... Au moment de passer à l'acte, il ne sait pas trop comment s'y prendre. Mais cela ne contrarie pas sa partenaire. Elle prend toutes les initiatives. Au cours de cette nuit-là, Clyde Barrow montre à la jeune femme l'arme qu'il s'est confectionnée, le redoutable fusil à canon scié, et lui explique comment il s'en sert. Elle est tout excitée. — C'est formidable ! Tu as déjà tiré avec ? — Non... Parce que tu t'intéresses aux armes ? — J'adore ça ! Bonnie Parker et Clyde Barrow ne se quittent plus. Mais il leur faut un partenaire. Quelques mois plus tard, ils trouvent celui qu'ils cherchent en la personne de Ray Hamilton, un garçon de leur âge qui a déjà fait de la prison. Les temps deviennent plus difficiles encore : Bonnie perd sa place et il faut trouver de quoi vivre. Le trio décide alors de passer à l'action ; ce seront les deux hommes qui agiront. Début 1933. Clyde Barrow et Ray Hamilton quittent Dallas à bord d'une Ford volée. Ils sont tous les deux bien habillés, avec costume et cravate, mais ils ont chacun dans leur poche un revolver. C'est le soir. Lorsqu'ils arrivent à Hilisboro, une bourgade à quelques dizaines de kilomètres de là, la station-service est fermée. Clyde va frapper à la porte. Au bout d'un moment, la lumière s'allume au premier étage. Un homme aux cheveux blancs apparaît à la fenêtre. — Qu'est-ce que vous voulez ? — Je m'excuse de vous réveiller, monsieur, mais nous sommes en panne d'essence. L'homme regarde les deux jeunes gens en bas : leur habillement correct et leur mine bien élevée semblent le rassurer. — OK, les gars. Je descends... Après avoir passé un pantalon et une veste par-dessus son pyjama, il vient faire le plein. Clyde Barrow lui tend un billet de 10 dollars : — Vous n'avez rien de plus petit ? Cela va m'obliger à ouvrir mon coffre pour la monnaie. — Je suis désolé, nous n'avons que cela. Peu après, tous trois se retrouvent dans le bureau de la station-service. Le vieil homme tourne la combinaison d'un coffre archaïque, qui s'ouvre en grinçant. Les deux jeunes gens sortent alors leurs revolvers. — Donne-nous ce qu'il y a là-dedans, pépé ! Comme il fait mine de protester, Clyde Barrow l'assomme avec la crosse de son revolver. Puis, tandis que Ray Hamilton fait main basse sur l'argent, il lui vide tout son chargeur dans la tête. Dans les mois qui suivent, le trio, circulant à bord de voitures volées, attaque des stations-service et des magasins, sans toutefois commettre de nouveaux meurtres. Au cours de l'une de ces agressions, Bonnie Parker se fait prendre, tandis que ses compagnons parviennent à s'échapper. Devant le tribunal de mise en accusation, elle joue admirablement la comédie. (à suivre...)