Le premier cas mortel de grippe porcine en Egypte est une femme qui venait d'accomplir la Omra. Voilà de quoi relancer le débat sur le maintien ou non du hadj, cette année, d'autant plus que l'OMS a signalé que la propagation de la maladie est plus rapide que jamais. Une femme de 25 ans revenue de pèlerinage en Arabie saoudite est morte, samedi, à l'hôpital des suites de la grippe porcine, devenant le premier cas mortel de virus A(H1N1) enregistré en Egypte. La femme, arrivée en Egypte le 16 juillet, a été hospitalisée dans la province de Gharbia, dans le delta du Nil, «souffrant de fièvre rhumatisante, d'une pénurie d'oxygène dans le sang et d'une attaque cérébrale», a déclaré, hier, dimanche, le ministère égyptien de la Santé cité par l'agence officielle Mena. Les autorités avaient mis en garde les musulmans désireux de se rendre sur les Lieux saints en Arabie saoudite contre les dangers de la grippe porcine. Cheikh Ali Gomaa, le plus important dignitaire religieux d'Egypte, a déclaré qu'il ne prendrait pas de décret pour interdire aux Egyptiens de se rendre en Arabie saoudite, mais les services de santé ont déclaré que tous les pèlerins de retour en Egypte seraient mis en quarantaine. Le 12 juillet, les autorités avaient fait état de 92 cas de grippe porcine recensés en Egypte, la majorité des malades étant âgés de 5 à 24 ans. Ce premier cas mortel du virus A (H1N1) poussera-t-il les pays musulmans à prendre de nouvelles mesures préventives pour le Hadj ? Les pélerins seraient-ils dissuadés d'effectuer ce rite cette année, d'autant que la première victime de ce virus dans un pays musulman est décédée après son retour de La Mecque ? Ce qui est sûr c'est que ce rite représente un danger réel sur la santé des pèlerins car des musulmans des quatre coins du globe se rassembleront aux Lieux saints de l'Islam et le virus se propage rapidement entre les humains. Si les autorités ne semblent pas être en mesure d'annuler le Hadj, les responsables et les muftis pourraient revoir leurs positions concernant cette question qui alimente une grande polémique depuis quelques semaines. Et même les autorités pourraient peut-être exclure des listes des candidats les personnes les plus vulnérables (malades chroniques…).