Résumé de la 127e partie n Le troisième expert est aussi hésitant que les autres ; ses analyses sont également contestées par la défense qui le met sur la sellette. Le professeur Griffon se défend. — des expériences ont été faites à Nancy, en 1887… — vous ne pensez pas que c'est un peu dépassé ? Des expériences ont été faites par M. Demolon sur la dynamique du sol, en 1952. Pourquoi n'en avez-vous pas tenu compte ? — je reconnais qu'on n'a pas tenu compte de ces précisions… L'avocat de la défense, Maître Gautrat, parle de la solubilité de l'arsenic : il faut, pour qu'il arrive à imprégner les cadavres, à être véhiculé par l'eau de pluie et l'humidité souterraine. — or, reproche l'avocat aux experts, vous avez soutenu que l'arsenic n'est pas soluble ! — je le maintiens ! — vous avez réalisé vos expériences avec de l'eau distillée ! — je l'ai déjà dit… — justement et nous avons démontré que ce procédé est inefficace… On fait venir le professeur Le Peintre, ingénieur en hydrologie, qui affirme l'avis contraire. — L'arsenic est complètement soluble ! — Vos calculs, dit-il au professeur, sont faux ! On écoute ensuite le professeur Ollivier. — Les analyses des experts sont stériles, dit-il Et il explique : — Un tube de terre relevé dans un sol normal ne peut être comparable à un tube de terre relevée dans un cimetière, parce que dans un cimetière, il y a plein de larves, de vers et de microbes… et en grande quantité ! Et de conclure : «La toxicologie doit reconnaître ses limites, c'est pourquoi ses analyses doivent être interprétées avec prudence ! Mais un autre expert, le professeur Truffert demande à prendre la parole : il a des révélations importantes à faire. Il vient à la barre. — On peut affirmer sans ambiguïté aucune que si on découvre de l'arsenic dans les cheveux d'un cadavre, cela ne signifie nullement qu'il ait été introduit de son vivant ! Le procès est encore reporté, à la différence des deux premiers, Marie Besnard peut-être, cette fois, remise en liberté provisoire. Mais le tribunal demande une caution de 1 200 000 francs. — Je ne dispose pas de cette somme ! dit-elle Le chanteur Charles Trenet propose aussitôt de la payer pour elle. Elle refuse. — «Je ne veux causer de désagrément à personne !» On met tous ses biens et ceux de son mari sous séquestre, mais cela ne suffit pas. Ses amis et ses cousins de l'Allier réunissent 200 000 francs, et la cour doit se contenter de cette somme. Marie Besnard est enfin libre ! Elle retourne à sa maison de Loudun. Elle ne veut avoir aucun rapport avec ses voisins qui l'ont presque tous accablée. Les nouvelles expertises vont durer sept années !