Le ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni a, en marge de la visite du président de la République à Adrar, animé jeudi au siège de la wilaya une conférence de presse au cours de laquelle il a tenté de répondre aux questions des journalistes. Interrogé sur le protocole additionnel conclu entre Ahmed Ouyahia et le mouvement citoyen des ârchs, le ministre a réfuté l?affirmation selon laquelle le Chef du gouvernement a qualifié d?indus les élus de Kabylie soutenant au passage que Ahmed Ouyahia a parlé d?assemblées «élues dans des circonstances particulières». Zerhouni a indiqué que des «discussions responsables entre le chef de l?Exécutif et les délégués des ârchs se sont engagées en vue de trouver un traitement qui puisse avoir un aspect légal et qui tienne compte de l?intérêt de la population». En outre, le ministre n?a pu s?avancer sur une date précise de la prochaine élection présidentielle. Selon lui, les autorités devront faire un choix entre trois dates : le 8, le 15 ou le 22 avril qui coïncident avec le «jeudi-vendredi». En ce qui concerne les garanties quant à la tenue d?une élection transparente, Zerhouni a plutôt laissé entendre qu?une éventuelle fraude est propre à pénaliser Abdelaziz Bouteflika qui, selon lui, «bénéficie d?une popularité exceptionnelle» arguant que «si cette popularité devait se traduire par un acte électoral, cela devrait se faire loin de la suspicion». Et d?ajouter : «La venue d?observateurs étrangers pourrait bien y contribuer.» Enfin Zerhouni, qui semble parfois dans la peau d?un directeur de campagne, a donné beaucoup de chiffres qui attestent du succès du plan de relance économique décidé par le chef de l?Etat au profit de la région. Adrar et Timimoun avaient, pour rappel, réservé ce week-end un accueil chaleureux au président Abdelaziz Bouteflika qui effectue actuellement une visite de travail dans le grand Sud. Il s?était rendu dans la première ville jeudi et le lendemain dans la seconde. Visiblement acquises au président, les autorités locales ne se sont pas fait prier pour faire passer comme une lettre à la poste leur mot d?ordre «Oûhda tania» (deuxième mandat !) scandé par des centaines de voix.